marzouki 26 3Le président provisoire de la république a fait part, lundi à Doha, où il participe au 24e Sommet arabe, de l'existence de groupes armés en Tunisie, estimant qu'ils constituent une menace pour la stabilité et la sécurité du pays.

Moncef Marzouki a, par ailleurs, noté que ce qui menace la sécurité régionale et nationale c'est la situation en Syrie, devenue une destination pour les groupes armés et les jihadistes, y compris beaucoup de jeunes tunisiens.

C'est la faute à... Béji Caïd Essebsi !

M. Marzouki, très fort quand il s'agit de faire des constats et de donner des leçons de bonne gouvernance aux autres, n'a pas expliqué comment il compte faire lui-même, en tant que chef d'Etat, pour désarmer les groupes armés présents dans son pays ni comment mettre fin au flux des jihadistes tunisiens vers la Syrie.

Ceci n'est, apparemment pas son affaire : il est (très grassement) payé par le contribuable tunisien pour faire des tournées de conférences, publier des livres et écrire des chroniques pigées sur le site web d'Al-Jazira!

Dans le cadre de ses «leçons magistrales», M. Marzouki a déclaré, lors d'une conférence-débat organisée, lundi soir, au Centre des Nations Unies pour la primauté du droit et la lutte contre la corruption à Doha sous le thème : «Instauration d'un Etat de droit et des institutions et lutte contre la corruption en phase post-révolution», que l'éradication du système de corruption exige la mise en place d'un système juridique efficace et transparent permettant à la Tunisie post-révolution de réussir son processus de transition démocratique et d'instaurer un Etat de droit.

Un idiot vraiment utile

Le président provisoire a indiqué, à ce propos, que la Tunisie n'a pas pu trouver à ce jour un équilibre entre une justice transitionnelle et une «justice vindicative». «La réalisation de la justice transitionnelle était possible durant les six premiers mois de la révolution... Sa réalisation à l'heure actuelle n'est pas chose facile», a-t-il dit en substance. Une manière de renvoyer la responsabilité du retard enregistré dans la mise en place de la justice transitionnelle au... gouvernement Béji Caïd Essebsi. Et de justifier, au passage, les carences du gouvernement de la «troïka» dans ce domaine, au moment où les Tunisiens assistent au recyclage, par le parti Ennahdha, de l'ancien système de corruption hérité par Ben Ali... avec la bénédiction active de M. Marzouki. Un idiot vraiment utile. 

I. B.