issam Chebbi Mustapha Ben Jaâfar Mustapha Ben Jaâfar a-t-il voulu imposer un calendrier des prochaines échéances constitutionnelles concocté unilatéralement avec ses alliés du parti Ennahdha?

Les élus de l'opposition et du Congrès pour la République (CpR) à l'Assemblée nationale constituante (Anc) ont protesté, vendredi, lors de la plénière de l'après-midi, contre la manière dont le «calendrier des travaux de l'Anc» pour la prochaine période a été voté, sachant que 80 constituants sur les 140 présents ont voté en faveur de ce calendrier.

Trois dates du calendrier ont, cependant, fait l'unanimité, à savoir le 27 avril 2013 comme date butoir pour la finalisation du projet de la Constitution, le 8 juillet 2013 comme dernier délai pour la première lecture de la Constitution et entre le 15 octobre et le 15 décembre pour la tenue des élections, indique à la Tap, Karima Souid, assesseur chargée de l'information à l'Anc.

L'opposition a, pour sa part, refusé de voter ce calendrier, estimant qu'il ne fait pas l'objet de consensus et ne fixe pas la date exacte des élections.

Issam Chebbi (bloc démocratique) a appelé, dans une déclaration aux médias, à l'établissement de dates fixes pour les élections qui feraient office d'engagement politique pour tous les acteurs, estimant que la manière dont a été voté le calendrier des travaux de l'Anc est de nature «à induire le peuple en erreur». Il a regretté «l'obstination du président de l'Anc à vouloir avaliser les dates du calendrier au cours de la plénière».

De son côté, Noomen Fehri (bloc démocratique) a réclamé d'adresser une motion de censure contre Mustapha Ben Jaâfar.

Mouldi Riahi (Ettakattol) a, pour sa part, accusé les élus de l'opposition d'entraver les travaux de l'Anc, soulignant l'importance des échéances soumises au vote pour mener à bien à la phase transitoire, d'autant que les députés de l'opposition ne cesse d'appeler à l'accélération du processus constitutionnel.

Sahbi Atig (Ennahdha) a, quant à lui, estimé que l'adoption de ces dates est un message positif et un engagement à tenir les élections au cours de l'année 2013.

La séance a été levée après une sévère discussion entre Issam Chebbi et le président de l'Anc, avant de reprendre de nouveau pour passer au vote devant l'insistance de Ben Jaâfar.

I. B. (avec Tap).