La chargée d'affaires à Helsinki, en Finlande, a démenti les accusations du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem. Dans son droit de réponse sur Mosaïque FM, elle pointe du doigt le chauffeur salafiste de l'ambassade qu'elle vient de limoger.

 

A propos d'une vidéo floue partagée sur les réseaux sociaux, le ministre Rafik Abdessalem (gendre de Rached Ghannouchi, chef d'Ennahdha) a qualifié d'«immoral» le comportement de Zohra Ladgham et décidé mercredi dans la soirée de mettre fin à ses fonctions.

Zohra Ladgham a plaidé son innocence, trouvant infondées les déclarations du ministre et accusant Khaled Chmengui, l'un des chauffeurs de l'ambassade, d'avoir monté cette affaire de toutes pièces pour se venger d'elle en osant recueillir de faux témoignages pour dire qu'elle conduisait en état d'ébriété.

Elle a notamment ajouté qu'il n'y a eu ni enquête de police ni rien du tout. Mais, selon elle, le chauffeur en question vient d'être limogé pour avoir manqué à ses engagements. Il serait un salafiste qui a émigré clandestinement via l'Italie.

Selon elle, il refuse toujours de faire son boulot au point qu'elle se trouve souvent obligée d'avoir recours à des taxis. «J'ai 55 ans. Je suis la fille de Bahi Ladgham, d'une famille conservatrice et je sais ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Tout ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères est infondé», a-t-elle déclaré sur les ondes de Mosaïque FM.

Z. A.