L'universitaire et psychanalyste Raja Ben Slama comparaîtra devant le juge pour répondre de ses déclarations, jugées diffamatoires, à l'encontre de Habib Khedher, député d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (Anc).L'universitaire et psychanalyste Raja Ben Slama comparaîtra devant le juge pour répondre de ses déclarations, jugées diffamatoires, à l'encontre de Habib Khedher, député d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (Anc).

En novembre dernier, sur un plateau de télévision, Raja Ben Slama, a critiqué le rendement de Habib Khedher, rapporteur général de la constitution. «Il n'en fait qu'à sa tête et prend des décisions selon son humeur», aurait-elle dit, selon le quotidien ''Al-Maghreb''.

Le député a chargé un avocat de déposer une plainte contre l'universitaire pour diffamation.

Raja Ben Slama, qui a toujours subi des campagnes de dénigrement des partisans d'Ennahdha et autres islamistes extrémistes, au point de recevoir des menaces de mort (son nom est sur la liste des personnes à liquider), sera auditionnée par le juge d'instruction.

C'est ce qu'elle a expliqué sur sa page officielle Facebook en arabe. «Je n'ai pas incité à la violence; je n'ai pas tué; je n'ai agressé personne; je ne me suis jamais attaqué à des biens; j'ai seulement donné un avis négatif sur Habib Khedher qui m'accuse de diffamation...», a-t-elle écrit, ajoutant qu'elle va être entendue par le juge d'instruction.

Raja Ben Slama a rappelé que sous Ben Ali: «Je n'ai pas été emprisonnée; je n'ai pas eu de telles pression à cause de mes idées. Ils ont pu même censurer mes livres... Mais aujourd'hui, c'est très différent». Et de poursuivre qu'ils (elle veut dire les islamistes au pouvoir) ne pourront jamais ni étouffer la parole ni arrêter des plumes à écrire.

Z. A.