Tout en laissant entendre qu'il pourrait céder les ministères de souveraineté dans le cadre d'une large coalition gouvernementale, Ennahdha semble néanmoins déterminé à garder la main sur le ministère de l'Intérieur.

Le président du Conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha Fathi Ayadi a ainsi affirmé que Hamadi Jebali, qui a présenté sa démission, mardi, au président provisoire de la république Moncef Marzouki, «reste toujours le candidat d'Ennahdha pour former le prochain gouvernement», précisant toutefois que «si Jebali refuse, Ennahdha a d'autres noms, objets de concertations préalables, pour former le gouvernement».

S'agissant de la neutralité des ministères de souveraineté, M. Ayadi a fait savoir que le mouvement est prêt à renoncer aux ministères des Affaires étrangères et de la Justice... Traduire : le département de l'Intérieur n'est pas négociable.

L'élue et membre du conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha, Farida Lâbidi, a expliqué, de son côté, que son parti «préfère que le remaniement n'englobe pas le ministère de l'Intérieur ni celui de la Défense nationale vu la situation spécifique que traverse le pays et les efforts consentis par ces deux départements pour préserver la sécurité et la stabilité dans le pays».

L'élue de l'Assemblée nationale constituante (Anc) a cependant précisé, mardi, à l'agence Tap, qu'Ennahdha n'a pas fermé la porte du dialogue sur un remaniement ministériel qui toucherait tous les départements et, notamment, les ministères de souveraineté et que les positions et suggestions de leurs partenaires font l'objet de concertations.

I. B. (avec Tap).