Une campagne intitulée «Qui a tué Chokri?», a été lancée, aujourd'hui, sur tous les réseaux sociaux. Une manière d'interpeler les autorités, qui n'ont encore pas arrêté l'assassin, pour que l'affaire ne soit pas classée.Une campagne intitulée «Qui a tué Chokri?», a été lancée, aujourd'hui, sur tous les réseaux sociaux. Une manière d'interpeler les autorités, qui n'ont encore pas arrêté l'assassin, pour que l'affaire ne soit pas classée.

A l'appel lancé hier sur sa page Facebook par l'avocate Basma Khalfaoui, veuve du martyr Chokri Belaïd, des milliers d'internautes ont décidé de ne partager, aujourd'hui, que des photos illustrant le profil du regretté militant.

A l'affiche, tout en noir et rouge sang: «Qui l'a tué ?» ou encore «Qui a tué Chokri ?».

14 jours après l'assassinat du militant, le meurtrier court toujours. «L'enquête se poursuit encore et dès qu'il y ait un élément nouveau, on vous informera», a déclaré il y a une semaine le ministre de l'Intérieur Ali Lârayedh.

Pour rappel, lors des évènements de Siliana, fin novembre, Ali Lârayedh avait déclaré à la télévision que Chokri Belaïd était sans aucun doute impliqué dans les violences dans cette ville.

Ne croyant pas trop à l'indépendance de la justice, les avocats n'excluent pas de confier l'affaire à des tribunaux internationaux. Ils ont d'ailleurs demandé à ce que Ali Lârayedh soit à son tour entendu par le juge. Ainsi que le président provisoire de la république Moncef Marzouki. Car, selon eux, ce dernier était au courant que le martyr était menacé et lui a même proposé de mettre à sa disposition une garde présidentielle.

Les avocats ont notamment demandé à ce que le juge d'instruction entende surtout le député d'Ennahdha, Habib Ellouze qui a toujours exprimé une grande haine à l'égard de Chokri Belaïd. Idem pour le député d'Ennahdha Walid Bannani.

Des imams ont appelé, dans les mosquées, à plusieurs reprises à la mort de Chokri Belaïd et jusqu'au jour d'aujourd'hui, ils n'ont pas été entendus par la justice et les avocats sont, de plus en plus, inquiets. Car, rien n'avance dans le bon sens.

Les internautes se sont aujourd'hui bien mobilisés pour mettre de la pression dans l'espoir d'accélérer l'enquête et d'éviter surtout qu'elle ne se perde en chemin.

Z. A.