Des dizaines de milliers de personnes venus de partout à Jebel Jeloud pour rendre un dernier hommage à Chokri Belaïd qui sera inhumé au cimetière du Jallez, dans le carré des Martyrs, à côté de la tombe de Salah Ben YoussefDes dizaines de milliers de personnes venus de partout à Jebel Jeloud pour rendre un dernier hommage à Chokri Belaïd qui sera inhumé au cimetière du Jallez, dans le carré des Martyrs, à côté de la tombe de Salah Ben Youssef.

En présence de plusieurs unités de l'armée, qui gardent la maison de la culture de Jebel Jeloud, d'où partira vers midi le cortège funèbre, les gens, hommes et femmes, en colère, en larmes, sifflent crient à la honte au «Gouvernement terroriste»; «Contre le pouvoir des Ekhouen» (Frères musulmans); «Chokri n'est pas mort»; «Nous sommes tous Chokri», "Ghannouchi terroriste"... Où encore des youyous, mais aussi des «Dégage» à quelques figures politiques. Des moments très difficiles.

Parmi les présents au domicile du père du martyr et à la Maison de la culture de Jebel Jeloud d'où devait partir le cortège funèbre, plusieurs personnalités se sont rendues pour présenter leurs condoléances à la famille du défunt. Nous citerons en passant ses confrères avocats dont le doyen Chawki Tabib, le secrétaire général de l'Ugtt Houcine Abassi, des artistes, des intellectuels, des journalistes venus du monde entier pour couvrir le triste événement, des hommes politiques (des représentants diplomatiques étrangers, les chefs et partisans du Front populaire, et autres comme Béji Caïd Essebsi, Taïeb Baccouche, Nejib Chebbi, Hamma Hammami, Radhia Nasraoui, Mongi Rahoui, Issam Chebbi, Maya Jeribi, Mohsen Marzouk, Ridha Belhaj, Iyad Dahmani, Kamel Jendoubi, l'ex-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Mustapha Kamel Nabli. La foule gonfle au fil des minutes et la place n'arrive plus à contenir ceux qui sont venus dire adieu au martyr.

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Du côté du cimetière, on a commencé à creuser la tombe. Une forte présence de l'armée est observée autour du cimetière Jallez. Le président de la république Moncef Marzouki, invité par le Front populaire, a préféré se faire représenter par le ministre de la Défense Abdelkerim Zbidi.

Z. A.