Le mouvement Ennahdha a rejeté la proposition du chef provisoire du gouvernement Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates en remplacement de l'actuel gouvernement de coalition.Le mouvement Ennahdha a rejeté la proposition du chef provisoire du gouvernement Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates en remplacement de l'actuel gouvernement de coalition.

Ennahdha, qui conduit la «troïka», la coalition au pouvoir en Tunisie, où siègent aussi le Congrès pour la république et Ettakatol, propose plutôt la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Le Conseil de la Choura d'Ennahdha, réuni dans la nuit du mercredi à jeudi, a décidé le rejet de la «proposition» (sic !) de Hamadi Jebali, numéro 2 du parti islamiste tunisien, après le président Rached Ghannouchi.

Le Conseil de la Choura veut maintenir la «troïka», estimant que le gouvernement doit comprendre les dirigeants politiques pour surmonter les défis auxquels fait face la phase de transition.

M. Jebali avait annoncé, mercredi soir, avoir trouvé la «solution» pour mettre fin aux difficultés de constituer un nouveau gouvernement, en proposant de remplacer le gouvernement de coalition actuel et de le remplacer par un gouvernement de technocrates qui aura pour mission de gérer les affaires du pays au cours de la phase de transition jusqu'aux prochaines élections législatives.

M. Jebali a expliqué que sa décision a été prise après que les négociations, menées les jours précédents, entre les forces politiques, sur la composition du nouveau gouvernement, soient arrivées à un point de non-retour.

Le chef provisoire du gouvernement a tenu à préciser qu'il n'a consulté aucun parti politique, que ce soit dans le gouvernement ou dans l'opposition, avant de prendre sa décision. Traduire : M. Jebali n'a pas consulté son propre parti avant d'annoncer sa décision aux Tunisiens, décision qui devrait, selon lui, «mettre fin à l'état de tension politique et assurer le succès de ce qui reste de la transition démocratique.»

Les compétences qui seront choisies pour les portefeuilles ministériels dans le nouveau gouvernement devraient être indépendants de tout parti, et mener la barque jusqu'à la prochaine élection en essayant de répondre aux urgences économiques et sociales, a-t-il expliqué.

I. B.