Le parti du Congrès pour la République (CPR) envisage, en effet, de porter plainte à son encontre «pour diffamation» pour avoir déclaré récemment «qu'un clan francophone du CPR était à la solde de l'entité sioniste».L'avocat, qui porte plainte de préférence contre les opposants au parti islamiste Ennahdha, va devoir répondre lui-même devant la justice pour... diffamation.

 

Le parti du Congrès pour la République (CPR) envisage, en effet, de porter plainte à son encontre «pour diffamation» pour avoir déclaré récemment «qu'un clan francophone du CPR était à la solde de l'entité sioniste».

«Le CPR a chargé un avocat de porter plainte pour diffamation à l'encontre de Fathi Laâyouni», a ainsi déclaré à l'agence Tap Tarek Kahlaoui, membre du bureau politique du CPR, citant ces déclarations récentes de Me Laâyouni.

«Notre parti est connu pour ses positions de principe à l'égard du conflit arabo-israélien», a affirmé M. Kahlaoui. «Les accusations de ce type sont une ligne rouge», d'autant plus qu'elles sont infondées, a-t-il estimé.

De son côté l'avocat Laâyouni a expliqué à l'agence Tap que sa position est fondée sur des déclarations de Tahar H'mila, membre fondateur du CPR, qui avait affirmé que «le CPR est désormais sous l'hégémonie d'un clan francophone». «Ce clan inféodé à l'entité sioniste a mené campagne contre le ministre des Affaires étrangères et a provoqué des affaires montées de toute pièce à l'instar de celle du Sheraton», a dit M. Laâyouni.

Cette situation, a-t-il encore souligné, est en réaction «au nouveau positionnement de la diplomatie tunisienne et à l'adoption de positions opposées au lobby sioniste», citant l'accueil en Tunisie de Ismaïl Haniye et la visite d'une délégation gouvernementale tunisienne à Gaza.

M. Layouni a confirmé «le maintien de ses déclarations», expliquant que le procès qui lui sera intenté par le CPR «est nul et non avenu» dans la mesure où «ses déclarations ne peuvent constituer des chefs d'accusation», citant en référence les dispositions de l'article 47 du décret-loi N°79 en date de l'année 2011.

Par ailleurs, M. Laâyouni semble considérer tous les «francophones» comme «inféodés à l'entité sioniste». Ce qui constituerait l'objet d'une autre plainte à son encontre pour diffamation qui serait présentée par la communauté des francophones tunisiens, à savoir plusieurs millions de citoyens.

I. B. (avec Tap).