le brassard rouge et, à partir du 11 février, retarderont d'une heure l'ouverture des procès», pour protester contre la mainmise du ministre de la Justice sur l'administration judiciaire«Les magistrats porteront, de nouveau, à partir du 4 février, le brassard rouge et, à partir du 11 février, retarderont d'une heure l'ouverture des procès», pour protester contre la mainmise du ministre de la Justice sur l'administration judiciaire.

C'est ce qu'a décidé, dimanche, le Conseil national de l'Association des magistrats tunisiens (AMT). «Les magistrats vont recourir à toutes les formes de protestation, y compris la grève en fonction de l'évolution de la situation», ajoute le Conseil dans une motion issue de sa réunion.

Placer les magistrats à l'abri des pressions politiques

Ils réaffirment, également, leur rejet du projet de loi organique portant assainissement des corps de la magistrature et du barreau en dehors du processus de la justice transitionnelle.

Dans cette motion, le Conseil national de l'AMT appelle l'Assemblée nationale constituante (ANC) à adopter, dans les délais les plus brefs, la loi portant création de l'Instance provisoire indépendante de l'ordre judiciaire.

Les tergiversations dans la création de cette instance, regrette le Conseil, ont «dépouillé les magistrats des moindres garanties institutionnelles susceptibles de les placer à l'abri des pressions politiques».

Dans ce contexte, le Conseil national de l'AMT dénonce «la mainmise du ministre de la Justice sur l'administration des tribunaux et les pressions exercées sur les magistrats, à travers l'ingérence directe dans leur cheminement professionnel (nominations, mutations, promotions et mesures disciplinaires)».

Garantir l'indépendance de la magistrature

Il appelle, également, à apporter les amendements nécessaires à l'avant-projet de la Constitution dans son chapitre dédié au pouvoir judiciaire, en concertation avec les magistrats conformément aux dispositions de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics.

«L'avant-projet de la Constitution est dépourvu des principes fondamentaux garantissant l'indépendance de la magistrature conformément aux standards internationaux», déplore le Conseil.

I. B. (avec Tap).