assurer la sécurité et lutter contre le trafic d'armes.La Tunisie, la Libye et l'Algérie ont décidé de créer des points de contrôle communs et d'intensifier la coordination et la coopération dans le domaine sécuritaire, pour assurer la sécurité et lutter contre le trafic d'armes.

Cette décision a été prise lors de la réunion, samedi à Ghadamès, dans le sud-ouest de la Libye, des Premiers ministres des trois pays: le libyen Ali Zeidan, l'algérien Abdelmalek Sellal et le tunisien Hamadi Jebali.

La Tunisie, on le sait, est devenue, un corridor pour le transit des armes en provenance de l'arsenal de feu Mouammar Kadhafi vers les djihadistes au nord du Mali. De nombreuses caches d'armes ont d'ailleurs été découvertes ces derniers mois et plusieurs éléments djihadistes tunisiens ont aussi été arrêtés en relation avec ce trafic, dont on craint qu'il puisse alimenter des cellules djihadistes tunisiennes pour commettre des attentats en Tunisie même.

Concernant la situation au Mali, avec qui l'Algérie partage des frontières, les trois Premiers ministres ont mis en avant la nécessité de trouver une solution politique à cette crise par le biais de l'incitation au dialogue entre les différentes composantes de la société malienne, de manière à préserver la souveraineté et l'unité de son territoire, selon leur communiqué.

Au cours d'un point de presse commun, le chef du gouvernement libyen a affirmé que la situation au Mali est un phénomène qui a rendu nécessaire de nous rencontrer pour le prévenir et juguler ses conséquences.

Elle rend indispensable une coordination entre nos armées et nos services de renseignements pour empêcher tout ce qui peut influer sur notre sécurité et la circulation des personnes: armes, drogue, traite des personnes et terrorisme, a-t-il ajouté.

En proie à une insécurité croissante, la Libye peine à former une armée et des forces de sécurité pour surveiller ses 4.000 km de frontières au Sud et ses 2.000 km de littoral au Nord.

Mi-décembre, les autorités du pays ont décidé de fermer la frontière avec l'Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.

I. B. (avec Afp).