La Cour d'Appel militaire de Tunis a condamné, vendredi, Ayoub Massoudi, ancien conseiller principal auprès de la présidence chargé de l'information, à 1 an de prison avec sursis, avec interdiction de la fonction publique, et des hautes fonctions...

M. Messaoudi, interdit de voyager depuis août 2012, sera également interdit de port d'arme.

«Ce procès est fait avec une volonté d'exclusion des adversaires. Nous allons bien évidemment faire appel», a dit à Kapitalis Me Nacer Laâyouni, l'un des avocats de Ayoub Massoudi.

Le 21 septembre, tard dans la soirée, le Tribunal militaire de première instance avait condamné M. Massoudi à 4 mois de prison avec sursis et une amende d'un dinar symbolique pour atteinte à la dignité de l'armée.

Ayoub Massoudi, qui a démissionné en juin dernier de son poste de conseiller dans la présidence, a accusé dans l'émission ''Faslou al-Maqal'', sur Attounissia TV, le chef d'Etat major des trois armées le général Rachid Ammar et le ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi de haute trahison pour avoir extradé l'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi sans en avoir informé le président de la république Moncef Marzouki.

Ayoub Massoudi a cru devoir se sacrifier pour défendre les prérogatives du président Marzouki, mais ce dernier l'a complètement lâché. Il n'a fait, en tout cas, aucune déclaration sur son procès. Pas même pour le soutenir moralement. 

Qui a dit que le pouvoir corrompt l'âme et l'esprit?

Z. A.