Abderraouf Ayadi, président du part Wafa, aurait une chance pour intégrer le gouvernement lors du mini remaniement ministériel qui aura lieu dans les jours qui viennent.

 

C'est mercredi 19 décembre, en fin de la journée, que le parti Wafa a eu des contacts et une demande officiels pour que l'un de ses dirigeants fasse parti du gouvernement.

M. Ayadi, qui s'est toujours montré proche des islamistes d'Ennahdha, serait intéressé par le portefeuille de la Justice, tenu jusque là par le très contesté nahdhaoui Noureddine Bhiri.

«Il est vrai que j'ai démenti mercredi matin cette information mais nous avons reçu dans la journée une demande officielle pour être dans la prochaine équipe. Nous allons étudier cette offre et nous n'allons pas tarder à répondre», a déclaré Slim Boukhdhir, membre du bureau exécutif du parti Wafa, tard dans la nuit du mercredi à jeudi sur les ondes de Mosaïque FM.

Le député Abderraouf Ayadi, qui s'est détaché du Congrès pour la république (CpR), a multiplié ces derniers temps les déclarations pro gouvernement, qui ont été interprétées comme autant d'appels du pied ou de demandes d'emploi. Me Ayadi a même trouvé les moyens de défendre la violente répression des manifestants par les forces de l'ordre à Siliana et l'attaque du siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) par des éléments des Ligues pour la protection de la révolution, la milice d'Ennahdha.

On imagine cependant très mal Me Ayadi au ministère de la Justice : avec ses «élans purificateurs», pour ne pas dire «vengeurs», il risque de faire des vagues dans les milieux de la magistrature.

Z. A.