Tunisie : Ennahdha accuse le Front populaire de l’attaque de la tribune présidentielle à Sidi BouzidDes partis politique et des représentants de la société civile ont condamné les violences commises, lundi, à Sidi Bouzid contre la délégation du gouvernement lors de la cérémonie célébrant le 2e anniversaire du déclenchement de la Révolution.

Le bureau du parti Ennahdha à Sidi Bouzid a condamné «l'attaque contre la tribune», où se trouvaient, le président de la république provisoire Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) Mustapha Ben Jaâfar, et Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture, représentant le chef du gouvernement Hamadi Jebali, officiellement (et très opportunément) retenue par un rhume.

Le parti islamiste tunisien, qui commande la coalition au pouvoir, a accusé «le courant communiste et des membres du Rcd dissous d'avoir commis ces actes qui pourraient nuire à l'image de la région et affecter le secteur de l'investissement».

De son côté, la coordination régionale du Front populaire à Sidi Bouzid, ainsi accusée d'être derrière les violences, a indiqué dans un communiqué «avoir appelé à un rassemblement pacifique à la place du martyr affirmant n'avoir aucun rapport avec les incidents survenus à l'ouverture de la cérémonie».

La coordination du front populaire souligne «sa position en faveur des protestations légitimes et pacifiques et condamne les différents aspects de violence».

Pour sa part, le comité directeur du Festival du 17 décembre a exprimé, lors d'une conférence de presse, tenue lundi, son «regret de voir un tel mouvement de protestation qui a dégénéré en actes de violence et des jets de pierres». «Certaines parties ont en effet tenté de porter atteinte à l'image de la région», ont regretté les membres du comité signalant que les festivités se sont poursuivies tard lundi.

I. B. (avec Tap).