Des leaders régionaux du mouvement d'Ennahdha auraient été mardi parmi les groupes qui ont attaqué le siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et le ministère de l'Intérieur a trop tardé pour intervenir.

 

Selon Hfaiedh Hfaiedh, secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, le ministère de l'Intérieur était au courant de l'attaque et a fait sourde oreille.

«Les forces de l'Ordre ne sont intervenues qu'après avoir vu des individus rassemblés pour défendre le siège et les syndicalistes... Parmi les assaillants, il y a eu des leaders régionaux du mouvement Ennahdha, nous avons des noms et des preuves tangibles», a accusé M. Hfaiedh.

Dans les heures qui viennent, la centrale ouvrière va prendre des décisions et ne vas plus se laisser faire surtout que les incidents sont en train de se multiplier, ajouté le dirigeant syndicaliste.

Le bureau exécutif de l'Ugtt a déjà décidé d'interrompre tout dialogue avec Ennahdha et le Congrès pour la République (Cpr) et de ne pas assister aux plateaux de radio et de télévision où les membres de ces deux partis sont invités.

Parmi les trois partis au pouvoir, seul Ettakatol a condamné l'attaque du siège de l'Ugtt et appelé à la dissolution des comités de la protection de la révolution.

Les deux autres partis n'ont pas cessé de trouver des circonstances atténuantes à ces comités qui cherchent à soi-disant «assainir les administrations et les institutions des sbires de l'ancien régime», mais qui outrepassent à chaque fois la loi, agressent les opposants au régime et font régner la terreur avec l'indulgente complicité des forces de l'ordre.

Z. A.