Le Fbi, le service de renseignements américains, procèdera à l'interrogatoire, à Tunis même, du suspect tunisien dans l'attaque du consulat américain à Benghazi.

Ali Harzi, le Tunisien arrêté en Turquie et extradé vers la Tunisie, car suspecté d'avoir pris part à l'attaque du consulat américain à Benghazi et du meurtre de l'ambassadeur US en Libye, le 11 septembre dernier, sera interrogé, dans une prison tunisienne, par des agents du Fbi.

Cette autorisation assez exceptionnelle, une première en Tunisie, a été accordée par le ministre de la Justice Noureddine Bhiri, en recevant avant-hier, l'ambassadeur américain à Tunis Jacob Walles.

Cela signifie au moins deux choses : un, les Américains ne font pas confiance à la justice tunisienne; et deux, que le gouvernement d'Ennahdha cherche par ce geste, qui porte une grave atteinte à la souveraineté du pays, à atténuer la colère des autoritaires américaines pour le laxisme qu'il a démontré à l'égard des groupes extrémistes, et qui s'est traduit par l'attaque de l'ambassade et l'école américaines à Tunis, le 14 septembre.

Reste à savoir si Washington va se contenter de cette concession et ne va pas exiger aussi l'interrogatoire des Tunisiens impliqués dans cette attaque.

Wait and see...

I. B.