L'équipe de Radio 6 Tunis a décidé d'organiser un sit-in de protestation, mercredi 19 octobre à 10h, devant le siège du Premier ministère, à la Kasbah.


Dans un communiqué rendu public mardi, la radio explique qu'après plus de trois mois de la recommandation faite par l'instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (Inric) au sujet de l’autorisation de diffusion, la radio continue de faire face à de multiples difficultés qui l’empêchent de poursuivre la diffusion des ses programmes. En cas de fermeture de la radio, 20 journalistes et techniciens risquent de perdre leur boulot.

«Radio 6 Tunis qui émettait en ligne depuis 2007 avait subi la censure sous le régime du président déchu. Après la révolution, elle a commencé, à partir du 14 février [avec un émetteur pirate, Ndlr], la diffusion sur les ondes 97.2 FM. Malgré les recommandations de l’Inric de permettre aux radios à vocation associative d’émettre par le biais de l’Office national de la télédiffusion (Ont), moyennant des sommes symboliques et la création d’un fonds de soutien aux entreprises de presse audio-visuelles à vocation associative, l’Ont continue de monopoliser les fréquences et de ne pas aider les radios concernées», lit-on dans le communiqué. C'est pour cette raison que radio 6 Tunis a décidé l'arrêt de ses émissions si l’Etat n’examine pas la question.

Les frais de location d’une fréquence radio s’élèvent à 106.000 dinars par an, un montant jugé excessif par les nouvelles radios.

Il convient de rappeler que sur les 12 nouvelles radios autorisées par le gouvernement sur la proposition de l’Inric, une seule a commencé par émettre, Oxygène FM, de Kamel Robbana, qui couvre la région de Menzel-Bourguiba et Bizerte (nord).

I. B.