Des accrochages ont eu lieu, lundi, entre des journalistes de la Télévision nationale et des sit-inneurs qui campent, depuis 45 jours, devant le siège de cet établissement.


Ces accrochages sont survenus suite aux appels des sit-inneurs à privatiser la télévision nationale, une idée avancée à maintes reprises par certains dirigeants du mouvement Ennahdha.

«La chaîne Tunis 7... A vendre»

Plusieurs journalistes, techniciens et fonctionnaires de la télévision se sont rendus sur les lieux du sit-in pour exiger le départ des sit-inneurs, dénonçant le slogan peint sur la clôture du siège de l’établissement: «La chaîne Tunis 7... A vendre».

La situation s’est toutefois aggravée et des accrochages ont eu lieu, en plus d’un échange de violence verbale entre les deux parties, situation qui a été débloquée ultérieurement grâce à l’intervention des forces de sécurité.

Le personnel de l’Etablissement de la télévision nationale a tenté de lever le sit-in qui constitue «une source de pression et de harcèlement quotidiens, de même qu’une entrave au travail au sein de l’établissement», a déclaré Mongi Mansouri, directeur technique à la télévision nationale.

Les agents dudit établissement dénoncent les appels réitérés des sit-inneurs à céder la télévision nationale au secteur privé, a-t-il ajouté, soulignant que ces appels reflètent une incapacité à traiter les problèmes du secteur de l’information, en particulier le statut de l’Etablissement de la télévision nationale.

L’assainissement du secteur des médias

«Nous plaidons pour l’assainissement du secteur des médias de la corruption et du legs du passé», telle est la principale revendication des sit-inneurs, a-t-il confirmé, précisant que cette mission est du ressort de la société civile et du gouvernement.

Un représentant des protestants a indiqué que les sit-inneurs sont attachés à leurs revendications et à la poursuite de leur manifestation pacifique, affirmant qu’ils ont été, depuis deux jours, en butte aux provocations des agents de la télévision.

A la suite de ces développements, les syndicats de la télévision nationale ont publié un communiqué dans lequel ils lancent un appel à «toutes les parties concernées à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures juridiques nécessaires pour mettre un terme à cet état de désordre».

Ils menacent, également, d’entrer en grève à partir du 3 mai prochain pour plaider en faveur d’une information professionnelle, libre et indépendante à l’égard de toutes les appartenances politiques et tendances idéologiques, précise le même communiqué.

Source: Tap.