Cette liste a été rendue publique, vendredi, par le journal ‘‘Al Maghreb’’. Une petite idée de ce qu’empochaient mensuellement certains médias par l’Atce. Et ce n’était pas pour leurs beaux yeux.


Aucun doute sur la générosité de cette Agence tunisienne de communication extérieure (Atce), qui s’occupait de la promotion de Ben Ali et de son épouse auprès des médias internationaux, mais aussi nationaux. Pourvu que ceux-ci fassent le boulot et ne refusent rien à leurs donneurs d’ordres et d’argent, qui était celui du contribuable. Ne rien refuser pour induire en erreur le peuple en publiant des fausses informations.

Après ‘‘Al Hourrya’’ et le ‘‘Renouveau’’ (deux quotidiens publiés par le défunt Rcd) avec 105.000 dinars chaque fin de mois, et ‘‘La Presse’’ avec ‘‘Assahafa’’ (92.000), on trouve les journaux privés. Et chacun selon la «qualité» des services rendus et au prorata du zèle mis à encenser le dictateur et à attaquer ses adversaires. Autant on en fait, autant on touche... Et la pommade dans le pays de Ben Ali n’a jamais connu de pénurie.

Après les journaux publics viennent donc ‘‘Assabah’’ (92.000) et ‘‘Le Temps’’ (92.000), qui ont appartenu entre 2008 et 2011 à Sakher El Materi, gendre préféré de Ben Ali. Dar Al Anwar de Saïda Amri recevait, toujours selon la liste publiée par ‘‘Al-Maghreb’’, pour ses deux quotidiens ‘‘Achourouk’’ (80.000) et ‘‘Le Quotidien’’ (80.000 dinars). ‘‘Assarih’’ de Salah El Hajja (40.000), ‘‘El Hadath’’ de Abdelaziz Jeridi (32.000), ‘‘El Khabir/L’Expert’’ de Abdelkader Ben Hedia (24.000), ‘‘Al Moulahedh/L’observateur’’ de Boubaker Sghaier (18.000), ‘‘Réalités/Haqayeq’’ de Taïeb Zahar (12.000), ‘‘Les Annonces’’ (12.000), ‘‘Al Akd’’ (8.000), ‘‘Achaâb’’ (4.000), ‘‘Attariq Al-Jadid’’ du parti Ettajdid (2.400), ‘‘Al Mostaqbel’’ du Mds (2.000), ‘‘Al Wehda’’ du Pup (1.700), ‘‘Al Watan’’ de l’Udu (1.700).

I. B.