altDans une interview à Jawhara FM, notre confrère Walid Mejri réaffirme l’authenticité de ses affirmations contenues dans un post sur Facebook évoquant le plan de Lotfi Zitoun pour museler les médias en Tunisie.


Walid Mejri, citant l’un de ses amis, responsable du gouvernement issu d’Ennahdha, qui aurait assisté à une discussion ayant eu lieu entre le chef du gouvernement Hamadi Jebali, son conseiller politique Lotfi Zitoun, en présence de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, d’un homme d’affaires proche de ce parti et d’autres responsables, attribue à M. Zitoun un plan machiavélique pour faire taire tout média ou journaliste qui résiste à la tentative de mainmise du gouvernement Ennahdha.

Selon notre confrère, rapportant les propos d’un responsable voulant garder l’anonymat, Lotfi Zitoun s’est dit prêt à trafiquer des dossiers à certains journalistes pour les faire accuser de corruption. «S’il le faut, je publierai une liste noire des journalistes tous les jours, et je prouverai par tous les moyens leur complicité avec la police politique, quitte à trafiquer leurs dossiers, comme le faisait ‘‘sid’hom Ben Ali’’ auparavant», aurait-il répliqué à Hamadi Jebali qui se demandait s’il ne fallait pas abandonner la nomination de l’ancien commissaire de police condamné pour corruption Lotfi Touati comme directeur général de Dar Assabah, nomination rejetée par la majorité des journalistes et employés de Dar Assabah.

Selon Walid Mejri, la réunion s’est terminée lorsque Ghannouchi a tranché en faveur de M. Zitoun. Qui a carte blanche pour gérer l’affaire de Dar Assabah comme il l’entend et pour mener «sa» politique dans le domaine de l’information.

Commentaire de Walid Mejri, dans l’émission Politica d’Ibrahim Boughanmi sur Jawhara FM : «La liberté et l’indépendance de la presse sont menacées de toute part, surtout avec les déclarations haineuses de certains responsables travaillant dans ce gouvernement, qui visent à rabaisser les médias et à remonter l’opinion publique contre les journalistes qui s’opposent à Ennahdha et à l’actuel gouvernement ».

Tout en déplorant les attaques dont il fait l’objet, depuis ce matin, dans les réseaux sociaux, de la part des pro-Ennahdha, Walid Mejri a rappelé le fait que «tout responsable, à l’instar de Farhat Rajhi (ex-ministre de l’Intérieur, Ndlr), ou d’Ayoub Massoudi (ex-conseiller du président Marzouki, Ndlr), qui dit la vérité devient la cible d’une campagne de diffamation.»

I. B.

Source: Jawhara FM.