samigarbia1Sami Ben Gharbia, un des cofondateurs du portail web Nawaat.org, vient de recevoir le prix Prince Claus récompensent des réalisations exceptionnelles dans le domaine de la culture et du développement.

Notre confrère a reçu son prix au cours d'une cérémonie intime, le jeudi 31 janvier, à la résidence du royaume des Pays-Bas à Tunis, organisée en collaboration avec la Fondation Prince Claus. C'est Robert Engels, chargé d'affaires a.i. des Pays-Bas, qui a procédé à la remise officielle du prix.

Les Prix Prince Claus sont attribués chaque année à 11 personnes individuelles ou organisations dont les actions culturelles ont un effet positif sur le développement de leur société.

Le Grand Prix 2012 de la Fondation Prince Claus a été attribué à Eloísa Cartonera. Cette maison d'édition argentine, à but non lucratif, créée à partir de déchets des livres faits main d'un niveau exceptionnel de qualité tant esthétique que littéraire.

A part le prix attribué à Sami Ben Gharbia, le Prix Prince Claus 2012 a été attribué à Habiba Djahninen (Algérie), Yassin al Haj Saleh (Syrie), Widad Kawar (Jordanie), Teresa Margolles (Mexique), Boniface Mwangi (Kenya), Phare Ponleu Selpak (Cambodge), Ian Randle (Jamaïque), Maung Thura, alias Zarganar (Birmanie) et Maxamed Ibraahim Warsame, alias Hadraawi (Somaliland/Somalie)

La Fondation Prince Claus encourage et soutient la liberté d'expression culturelle. Elle considère la culture comme un besoin fondamental. En droite ligne avec ce principe, les Prix mettent en lumière des réalisations significatives dans des régions où les ressources et les possibilités d'expression culturelle, de production créatrice et de recherche sont limitées et où le patrimoine culturel est menacé.

Sami Ben Gharbia, cyber-résistant et penseur global.

Sami Ben Gharbia, cyber-résistant et penseur global.

Sami Ben Gharbia est né en 1967 à Bizerte. Cyberactiviste et blogueur, il milite pour la liberté d'expression et les libertés fondamentales. Il est connu sous le pseudonyme de Fikra («idée» en arabe). Il combat aussi le régime de Zine el-Abidine Ben Ali et se voit contraint à l'exil en 1998. Il ne peut rentrer en Tunisie qu'après la chute du régime suite à la révolution de 2011.

Dans un livre numérique intitulé ''Borj Erroumi XL'', Ben Gharbia raconte sa fuite de la Tunisie et son exil aux Pays-Bas où il obtient l'asile politique.
Sami Ben Gharbia occupe le poste de directeur de plaidoyer à Global Voices et figure parmi les fondateurs de ''Nawaat'', un blog collectif tunisien.

En décembre 2011, il est choisi par ''Foreign Policy'' pour figurer dans la liste des 100 meilleurs penseurs globaux de l'année.

I. B. (avec Tap)