Salafistes tunisiens Taïeb Belhaj Hmida, président de l'association Fajr Al-Islam, intentera un procès contre la chaine France 2 pour avoir, selon lui, déformé, jeudi dernier, la réalité et dressé un tableau noir du pays dans l'émission ''Envoyé spécial''.

 

La diffusion, jeudi dernier, sur France 2, d'un reportage sur les salafistes en Tunisie, continue de faire des vagues dans le pays. Certains téléspectateurs tunisiens estiment que le reportage est exagéré et que la présence des salafistes à Hammamet et à Mahdia n'affecte pas autant le tourisme, comme il a été affirmé dans le reportage.
Intervenant sur les ondes de Shems FM, Taïeb Belhaj Hmida, président de l'association islamique Fajr al-Islam a déclaré dimanche que le journaliste français, qui était accompagné d'un collègue tunisien, a déformé les propos des salafistes interrogés et qu'il va le poursuivre, lui et la chaine France 2, en justice. Il n'a pas précisé quelle justice: tunisienne ou française.

L'association Fajr al-Islam a invité, en novembre 2012, le prédicateur saoudien Ali Ârifi à donner un prêche wahhabite à la Place des Martyrs à Hammamet. La place était envahie par des salafistes agitant des bannières noires et criant «Allah Akbar». Ce jour-là, le prédicateur saoudien a appelé les jeunes à soutenir le parti islamiste Ennahdha et le gouvernement Hamadi Jebali.

Le Saoudien Ali Ârifi qui a fait, à cette occasion, une tournée dans plusieurs villes du pays n'est pas le seul prédicateur wahhabite à visiter la Tunisie depuis qu'Ennahdha est au pouvoir.

Z. A.