L'utilisation des infrastructures fibres optiques alternatives va permettre d'accélérer la couverture Internet haut débit en Tunisie, et particulièrement dans les régions rurales.

La Banque mondiale a organisé un atelier sur «les infrastructures alternatives de fibre optique: comment renforcer l'accès à l'Internet haut débit dans toute la Tunisie», mardi, dans ses locaux de la Banque aux Berges du Lac 2.

 

Cet atelier, tenu à l'initiative de Antonio Nucifora, économiste principal à la région Afrique du Nord-Moyen Orient à la BM, vise à faire un point d'avancement de cette réforme clef pour le développement économique du pays avec l'ensemble des acteurs du secteur. Les échanges ont permis de constater des avancées significatives, puisque l'Institut national des télécommunications (Int) est en train de finaliser le cadre réglementaire approprié et d'approuver les offres techniques et financières d'accès aux fibres de la Société tunisienne d'électricité et du gaz (Steg), des Autoroutes de Tunisie et de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft).

Un complément au réseau fibre optique de Tunisie Telecom

Le secteur des télécommunications en Tunisie est confronté à des défis importants pour améliorer l'accès aux technologies de communication à coût réduit et haute vitesse. Ce problème se pose particulièrement dans les régions rurales, qui devraient bénéficier d'un meilleur accès à ces technologies.

L'atelier sur l'utilisation des infrastructures alternatives, tenu mardi, au bureau de la Banque mondiale, à Tunis, a permis d'explorer comment la Tunisie pourrait utiliser les infrastructures de fibre optique existantes dans les entreprises publiques de transport et d'électricité pour accélérer la connexion à haut débit dans les régions mal desservies en dehors des zones côtières.

Des infrastructures en fibres optiques alternatives sont généralement déployées par des sociétés de service public qui ne sont pas des opérateurs de télécommunications traditionnels.

La Steg, les Autoroutes de Tunisie et la Sncft disposent de plusieurs milliers de kilomètres d'infrastructures de fibres optiques alternatives, liées au réseau de Tunisie Telecom, posées le long des lignes électriques, des autoroutes ou des voies ferrées.

Dans le cas de la Steg, par exemple, ces fibres optiques servent aujourd'hui uniquement aux besoins propres de la société, alors que certaines d'entre elles pourraient être mises à disposition des opérateurs de télécommunications. Comme le réseau fibre optique de la Steg dessert les gouvernorats situés les plus à l'ouest du pays, il constitue un important complément au réseau fibre optique de Tunisie Telecom pour accroître rapidement la couverture Internet haut débit sur le territoire national.

Une meilleure connectivité dans les régions rurales

«En permettant aux opérateurs de service public d'intervenir dans le secteur des télécommunications, les pays de l'Union européenne (UE) ont pu diminuer de façon substantielle le coût de l'Internet et de la téléphonie mobile. En Tunisie, cela pourrait aussi permettre une meilleure connectivité dans les régions rurales», ont expliqué Michel Rogy et Carlo Maria Rossotto, les experts en technologies de l'information et de la communication (Tic) de la Banque Mondiale.

Une réforme du cadre légal et réglementaire est nécessaire pour définir les modalités d'accès aux infrastructures de fibre optique alternatives par les opérateurs de télécommunications en Tunisie, leur permettant ainsi de contribuer au développement accéléré de l'infrastructure de fibre optique dont le pays a besoin pour réaliser la société de l'information sur l'ensemble du territoire national.

Source : communiqué.