La Libye de l’ère après Kadhafi pourrait présenter des perspectives importantes de développement économique et social aussi bien pour le pays que pour ses pays voisins, dont la Tunisie.


C’est qu’affirme un nouveau rapport de la Banque africaine de développement (Bad). Ce rapport, contenu dans la dernière édition de North Africa Quarterly Analytical, s’intitule «Nouvelle Libye, nouveau voisinage : quelles opportunités pour la Tunisie?»

Une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne

La crise libyenne a eu des effets négatifs sur la Tunisie, selon un précédent rapport de la Banque. Mais la présence des ressortissants libyens, qui ont cherché refuge sur le territoire tunisien pendant les troubles, et la demande massive des exportations tunisiennes à destination de Libye, ont apporté une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne.

En outre, la Libye attire un nombre de travailleurs tunisiens encore plus  important que celui de ceux qui étaient de retour lors de l’éclatement du conflit en Libye.

En dépit de ces avantages, de nombreuses barrières au commerce, à l’investissement et aux mouvements de personnes qui existaient auparavant en Libye sont susceptibles de continuer à prévaloir du moins dans le court terme.

Ces barrières comprennent les problèmes de résidence et d’octroi de permis de travail pour les Tunisiens en Libye, le problème de la création d’entreprise et la garantie des transferts, l’omniprésence de la contrebande et le développement du marché parallèle.

Promouvoir le commerce et les investissements bilatéraux

L’objectif principal de ce rapport est d’identifier les opportunités favorisant une intégration plus poussée et de proposer des solutions afin de permettre à la Tunisie de jouer un rôle central dans la reconstruction de la Libye et d’en tirer profit.

Plusieurs mesures s’imposent: la première est le renforcement de l’accompagnement du système bancaire et l’harmonisation des procédures de paiement afin de promouvoir le commerce et les investissements bilatéraux entre les deux pays voisins. Il convient aussi de développer une stratégie d’accompagnement de l’immigration des travailleurs tunisiens en identifiant les besoins du marché de travail libyen afin d’encadrer les flux migratoires.

Il apparaît également important d’interconnecter et de densifier les réseaux de transport liant les deux pays, qui jouent un rôle important dans l’intensification des flux d’échange et la mobilité des travailleurs entre la Tunisie et la Libye.

L’intégration régionale bénéficierait aussi de l’établissement d’un marché commun et de la mise en place progressive d’une communauté économique tuniso-libyenne pour incarner cette complémentarité exemplaire entre les deux pays.

Source: communiqué.