Les mauvaises nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas. La dernière : Latécoère, l’équipementier aéronautique français, étudierait la possibilité de délocaliser de la Tunisie vers le Mexique.


«Face aux mouvements sociaux qui ont secoué les entreprises françaises en Tunisie après la révolution du jasmin, Latécoère étudie une possible installation au Mexique», écrivent nos confrères de ‘‘La Dépêche’’, qui ont annoncé cette nouvelle. Selon eux, la société basée à Toulouse, au sud de la France, «travaille en toute discrétion sur un projet d’implantation au Mexique afin de délocaliser une partie de la production tunisienne».

S’il n’a pas encore pris cette décision, le management de Latécoère serait en train de «travailler sur cette hypothèse», afin de «sécuriser sa production trop soumise depuis plusieurs mois aux mouvements revendicatifs locaux», souligne encore ‘‘La Dépêche’’.

En Tunisie, Latécoère emploie près de 900 salariés sur deux sites de production à la zone industrielle de Charguia et à Fouchana. Les deux unités appartiennent à Latelec, filiale à 100 % de Latécoère spécialisée dans le câblage aéronautique et les armoires électriques pour les programmes avion d’Airbus (A320, A380...), de Dassault et d’Eurocopter.

Cependant, tout en annonçant une réunion («Mexico Now»), vendredi, à l’hôtel Pullman Centre, à Toulouse, organisée par le gouvernement mexicain pour présenter à 150 décideurs aéronautiques les opportunités d’installation au Mexique, ‘‘La Dépêche’’ cite François Bertrand, président du directoire de Latécoère, qui nie vouloir réduire la voilure en Tunisie au profit du Mexique : «Il n’y a aucun plan de désengagement en Tunisie. Nous avons des négociations salariales comme dans toute entreprise. Tous nos sites sont en croissance d’environ 10% y compris nos sites tunisiens » a-t-il expliqué.

Ouf, on a encore un sursis ! Pourvu que ces chers sit-inneurs, dont on craint la pulsion suicidaire, cessent momentanément leur manège !