Les 25% du capital de Tunisiana, qui devait tomber dans l’escarcelle de Sakher El Materi et son associé Hamdi Meddeb, appartiennent désormais à l’Etat.


Le gouvernement de transition étudie divers scénarios pour régler définitivement cette question, a annoncé, aujourd’hui, Sami Zaoui, secrétaire d’Etat chargé des Technologies de la communication, dans sa première conférence de presse. M. Zaoui n’a pas précisé cependant si ces parts vont être cédés de nouveau aux privés.
Rappelons que pour financer sa prise de participation dans Tunisiana, Sakher El Materi, le gendre de l’ex-président Ben Ali, aujourd’hui en fuite en Arabie saoudite, allait mobiliser quelque 600 millions de dollars auprès des banques, montant devant servir à payer la moitié des parts d’Orascom Telecom Holding dans Tunisiana (25%).
L’autre moitié (25%) ayant été cédée à Wataniya, la filiale du groupe qatari Qtel, celui-ci est devenu l’actionnaire majoritaire du premier opérateur mobile en Tunisie, dont il détient désormais 75% du capital.
Certaines sources avancent que Sakher El Materi n’allait débourser aucun sou dans cette affaire et qu’il comptait virer sur un compte à l’étranger le montant de 600 millions de dollars qu’il devait lever auprès des dix banques tunisiennes. Et pour cause, explique ‘‘Maghreb Confidentiel’’ (N°957, du 27 janvier 2011), «Tunis a préféré l’opérateur qatari Qtel (actionnaire à 50% de Tunisiana) au groupe russe VimpelCom pour la reprise des parts détenus par Oth. A une seule condition: que Qtel rétrocède gratuitement 25% des parts de Tunisiana à El Materi !».

Interrogé à ce sujet, les responsables de Tunisiana démentent formellement ces allégations dénuées de tout fondement.