Dans sa note interne aux employés de Tunisie Telecom, les informant de sa démission, Ali Ghodhbani justifie sa démission par une « grande fatigue». Oui, mais quoi encore?


Selon nos informations, M. Ghodhbani a eu beaucoup de difficultés à ouvrir et à gérer les dossiers en suspens au sein de l’entreprise. Les pressions venaient de toutes parts : du gouvernement, du partenaire stratégique, TeComDig de Dubaï (Emirats arabes unis), et du syndicat de l’entreprise. Ces pressions étaient devenues d’autant plus intenables qu’elles exprimaient parfois des exigences contradictoires. La marge de manœuvre du Pdg était réduite et, en homme de confiance, il ne pouvait rester les bras croisés et laisser les dossiers pourrir.

La démission est donc un moindre mal, et pas seulement pour lui : c’est aussi une sonnette d’alarme en direction des autorités, qui doivent se pencher plus sérieusement sur les problèmes de cette importante entreprise pour assurer sa pérennité et son développement dans un environnement devenu excessivement  concurrentiel.

I. B.