Hamadi Jebali, secrétaire général du parti islamiste Ennahdha et futur Premier ministre, a rencontré, jeudi, à leur demande, plusieurs représentants des médias.


Il s’agit notamment de représentants du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), de l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (Inric), du Syndicat national délégué à la culture et à la presse de l’Ugtt, des Pdg de la Tap et de la Snipe (La Presse et Assahafa), deux journaux publics, et de l’Association tunisienne des directeurs de journaux qui, on le sait, est un club très fermé de notables ex-alliés et «mounachidin» de Ben Ali pour 2014.

Cette association «préhistorique» avait été exclue de la Fédération internationale des éditeurs de journaux (Fiej) pour ses accointances avec l’ex-dictateur et son silence face aux harcèlements dont étaient victimes les journalistes sous Ben Ali.

Le système dictatorial va-t-il se remettre en place avec les victimes d’hier dans le rôle des maîtres d’aujourd’hui, le rôle des «hypocrites propagandistes» étant campé, bien entendu, par les mêmes acteurs, qui auraient changé de masque entretemps ?

Les journalistes patriotes et intègres sont avertis : ils doivent rester vigilants pour ne pas être mangés, aujourd’hui, à la sauce islamiste, après avoir été broyés, deux décennies durant, par la machine Ben Ali.

Z. A.