Les agences de voyages voudraient contribuer à l'organisation de la saison de la «ômra» (petit pèlerinage à la Mecque), un marché de 265 millions de dinars. Les autorités acceptent...

 

Un accord de principe a en effet été signé, mercredi, entre la Fédération tunisienne des agences de voyage (Ftav) et le ministère des Affaires religieuses pour la libéralisation partielle du marché de la ômra (petit pèlerinage) en Tunisie.

Selon cet accord, dont l'annonce a été faite par le président de la Ftav, Mohamed Ali Toumi, les agences de voyage contribueront à l'avenir à l'organisation de la saison de petit pèlerinage.

Un marché de 265 millions de dinars

Lors d'une journée nationale consacrée à l'évaluation de la saison du hajj (grand pèlerinage) et de la ômra pour l'année 2012, qui a connu de nombreux dysfonctionnements, M. Toumi a fait savoir qu'une réunion entre les représentants de la Ftav, la Banque centrale de Tunisie (Bct) et les ministères des Finances, du Tourisme et des Affaires religieuses, se tiendra le 2 janvier «pour concevoir un cahier des charges en vertu duquel les agences de voyage s'engagent à l'organisation de la ômra».

Le secteur des agences de voyages compte 780 opérateurs dont 200 sont spécialisées dans la ômra, réalisant un chiffre d'affaires de plus de 265 millions de dinars (MD) en 2011.

En dépit de la libéralisation partielle du marché, M. Toumi a souligné l'attachement des propriétaires des agences de voyage à leur droit à l'organisation directe du marché de la ômra dans le pays qui soit garanti par la loi. Il a indiqué que la décision émanant du conseil de la concurrence, le 13 décembre 2012, qui engage la Société des services nationaux et des séjours (Montazah Gammarth) à cesser les pratiques nuisant aux règles de la concurrence en monopolisant, depuis sa création, le marché de la ômra et du pèlerinage.

Mettre fin aux incohérences réglementaires

Le responsable a ajouté qu'en vertu de cette décision, les autres intervenants pourront entrer directement et non à travers la société, précisant que chaque pèlerin et petit- pèlerin peut s'adresser directement à l'agence de voyage de son choix pour qu'elle se charge des procédures de pèlerinage et de la ômra.

Dans le même contexte, la fédération a présenté au ministère du Tourisme les résultats d'une étude comparative élaborée par la Société des services nationales et des résidences sur la ômra. Cette étude a démontré que 9 pays arabes islamiques ont procédé à la libéralisation des services de la ômra.

Il a fait remarquer une contradiction entre la loi promulguée en 1973 et régissant l'activité des agences de voyage et la circulaire du ministre du Tourisme (27 novembre 1998) concernant la privatisation du secteur de la ômra, soulignant la nécessité d'annuler la circulaire et d'appliquer la loi, en consécration du principe de la primauté de la loi.

I. B. (avec Tap).