Houcine Abassi UGTT NegociationsL’Etat propose une augmentation de 30 dinars/mois pour les salariés du secteur public, alors que l’UGTT exige 75 dinars et se dit prête à poursuivre les négociations.

Les 6 réunions entre les représentants du gouvernement et ceux de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) ne semblent pas avoir permis aux deux parties de rapprocher leurs positions respectives.

Ainsi, et tout en affirmant comprendre les difficultés économiques et financières actuelles du pays, la centrale syndicale maintient ses exigences d’augmentation salariale dans le secteur public, qui sont jugées excessives par le gouvernement.

«En 2013 et 2014, il n’y a pas eu d’augmentation salariale et les fonctionnaires se sont montrés compréhensifs, car l’Etat ne pouvait pas satisfaire leurs revendications. Aujourd’hui, il y a une baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires estimée à 35% du Smig. Au départ des négociations, nous avons demandé 30% d’augmentation. Puis nous avons revu notre demande à la baisse pour négocier une augmentation de 15% des salaires actuels, soit environ 75 dinars. Les 30 dinars proposés par le gouvernement sont donc très en-deçà de nos attentes», a déclaré, aujourd’hui, aux médias, Hfaïedh Hfaïedh, secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé de la fonction publique, ajoutant, sans ironie aucune, que la centrale syndicale «comprend parfaitement la situation économique difficile dans le pays et les difficultés de l’Etat».

«La porte n’est pas totalement fermée et l’UGTT va continuer à négocier avec le gouvernement», a-t-il encore précisé.

Z. A.

Illustration: Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT.

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