ContrebandeFaut-il combattre la contrebande? Sur cette question très sensible et controversée, Mme Chahrazed Ben Hamida, a une position qui peut surprendre.

La vice-présidente de l’Observatoire tunisien de la sécurité globale (OTSG) – qui parlait lors d’un colloque sur «Menaces transfrontalières à la sécurité et réponses», récemment organisé à Tunis, par le think tank Carnegie – a indiqué que «la contrebande n’est pas liée totalement au terrorisme».

Les contrebandiers ayant des relations avec les terroristes «constituent une minorité», a tenu à préciser Mme Ben Hamida.

Mettant en garde contre la tentation de mettre contrebande et terrorisme «dans le même panier», la vice-présidente de l’OTSG va même plus loin en affirmant l’existence d’une «coopération entre les contrebandiers et l’Etat dans les domaines du renseignement et de la logistique». Ce qui aurait sans doute mérité davantage d’explication de la part de la vice-présidente de l’OTSG, qui semble en savoir plus qu’elle n’en dit.

Nabil Ben Ameur

Mise au point: 

Nous reproduisons ci-dessous la mise au point que nous a envoyée Chahrazed Ben Hamida à propos de cet article:

J’ai été surprise de lire sur vos colonnes une «note» parue en date du 30 mars intitulée «Chahrazed Ben Hamida : Les contrebandiers alliés de l’Etat contre le terrorisme» et signée Nabil Ben Ameur dans laquelle l’auteur m’attribue des propos que j’aurais selon lui tenus lors d’une conférence organisée par le Carnegie Middle East Center, il y a plus d’un mois (le 26 février 2015)!

Considérant le caractère abusif et complètement déformé du contenu de la dite note que je dénonce fermement, je tiens à apporter les précisions suivantes :

Lors du dit colloque mon intervention avait porté sur un autre sujet qui n’a strictement rien à voir avec le sujet abordé par votre article.

A aucun moment lors de cette conférence je n’ai eu à me prononcer sur la question par laquelle l’auteur inaugure son papier: «Faut-il combattre la contrebande?»

Dans cette note l’auteur use d’extrapolations pour m’attribuer des propos favorables à ce fléau qui gangrène l'économie du pays et soutenant qu’il y aurait une complicité entre l’Etat et les contrebandiers mais aussi pour laisser croire que je détiendrais je ne sais quelles mystérieuses autres informations chose que je réfute totalement.

L’intitulé qui se voulait «sensationnel» mais aussi le contenu aussi vague que concis se basent sur une discussion qui avait suivi l’intervention de l’un des participants qui avait amplement traité des subtilités de ce sujet aussi délicat que complexe. L’auteur de cette note a usé de simplifications, de déformations et d’interprétations personnelles dont il seul tributaire pour m’attribuer à tort la position qu’il expose et dont je me démarque fermement.

En guise de réponse à la dite note je vous demande de bien vouloir publier l'intégralité de cette lettre.

En vous en remerciant à l'avance.

Cordialement,

Chahrazed Ben Hamida, vice-présidente de l'Observatoire Tunisien de la Sécurité Globale.

Note de la rédaction:

Notre collaborateur n'a pas pu inventer la matière de son article, qui se base sur un débat qui a bel et bien eu lieu. Il a, peut-être, interprété certains propos tenus par Mme Ben Hamida, mais cela fait partie de sa mission de journaliste.

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