Ezzeddine Khoja Banque ZitounaLe développement de la finance islamique en Tunisie dépendra de la disponibilité de compétences maîtrisant les différents produits et services de ce métier spécifique.

C’est ce qu’a déclaré, Ezzeddine Khoja, Pdg de la Banque Zitouna, lors du 1er forum sur la mise à niveau de la finance islamique, organisé par son établissement, samedi 24 décembre 2015, à Tunis, à l'occasion du lancement officiel de son partenariat stratégique avec la Banque islamique de développement (BID).

Tout en déplorant le rythme lent du développement de la finance islamique en Tunisie, M. Khoja a appelé à former des compétences, à développer des procédures et à créer des institutions appropriées à ce métier.

Le Pdg de la Banque Zitouna, 1er établissement spécialisé dans la finance islamique en Tunisie, estime que de grandes perspectives sont ouvertes aux étudiants de la spécialité de finance islamique, d'autant plus que le Maghreb arabe aura besoin, durant les prochaines années, de 20.000 spécialistes dans ce domaine, alors que la région du Golfe va offrir 30.000 emplois contre une demande en spécialistes estimée à 40.000 en Malaisie durant les 10 prochaines années.

Mieux encore: les actifs de la finance islamique pourront atteindre, au cours du prochain quinquennat, 5.000 milliards de dollars US, selon les prévisions mondiales.

Les enseignants et formateurs devront être formés et sont appelés à simplifier l'information concernant la finance islamique aux étudiants désireux de se spécialiser dans ce domaine, a encore préconisé le Pdg de la Banque Zitouna.

Ezzeddine Khoja Banque Zitouna 2

Ezzeddine Khoja et Taoufik Lachheb, respectivement Pdg et Dga de la Banque Zitouna. 

Hichem Grissa, le président de l'Université Zitouna, a précisé, de son côté, que cette rencontre jette la lumière sur les aspects généraux de l'enseignement de la finance islamique à travers des ateliers discutant de sujets tels que l'économie islamique, l'assurance «Takaful» et la comptabilité islamique.

La Tunisie, qui s'apprête à lancer des sukuks islamiques, compte deux banques spécialisées dans les services de la finance islamique, ainsi que deux compagnies d'assurance Takaful et plusieurs fonds islamiques.

Selon le ministre des Affaires religieuses, Mounir Tlili, la finance islamique pourrait aider le monde à éviter les risques d'effondrement des marchés financiers et les crises financières, telles que celles vécues par le système bancaire conventionnel durant les années écoulées, en raison de la spéculation caractérisant le système bancaire traditionnel.

I. B. (avec Tap).

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