Mine-de-MeknassiLe projet de la mine de phosphate de Meknassi, gouvernorat de Sidi Bouzid (centre), devra démarrer début de 2015, avec un investissement de 80 millions de dinars.

Cette mine, où l’extraction est mise en veilleuse depuis la crise économique de 1929, devrait ainsi renouer avec les activités d’exploitation. Elle créera 100 postes d'emploi, dans une première étape, et, à terme, 400, et pourra être exploitée pendant plus de 20 ans au rythme de production moyen de 500.000 tonnes par an.

C’est ce qu’a indiqué Mongi Hamdi, ministre des Affaires étrangères et membre du gouvernement chargé du suivi de la réalisation des projets de développement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, samedi 27 décembre 2014, lors d’une séance de travail consacrée à l'examen des projets d'investissement privé dont la réalisation est en suspens dans cette région considérée comme le berceau de la révolution tunisienne.

M. Hamdi a appelé à la création de deux nouvelles structures régionales, une agence et une banque de développement régional, économique et social, tout en incitant les banques publiques à «prendre des risques dans le financement des projets» et les banques commerciales à «contribuer davantage au financement de petits et moyens projets».

Concernant l'amélioration du cadre législatif, Mongi Hamdi a expliqué que le décret relatif à la détermination d'une carte des zones du développement régional est en cours de révision, afin d'intégrer d’autres délégations au sein des zones de développement industriel et touristique.

M. Hamdi a, en outre, expliqué que le suivi des projets publics dans la région a permis de régler un ensemble d'obstacles, notamment avec l'achèvement de l'aménagement de la première tranche de la zone industrielle de Lassouda, la constitution d'une société du marché de production pour une valeur de 20 millions de dinars (MDT), la préparation de l'adduction du gouvernorat au réseau du gaz naturel, à partir de 2016, et la création d'une représentation de l'Agence foncière industrielle.

Les obstacles entravant la réalisation d'autres projets importants, notamment la centrale laitière de Sidi Bouzid et la cimenterie de Mazouna ont également été éliminés.

Le nombre des projets privés en suspens à Sidi Bouzid s’élève à une vingtaine pour un coût d'investissement de 39 MD et 410 créations d'emploi.

Ces projets appartiennent, en particulier, aux secteurs des énergies renouvelables, des constructions métalliques, des industries plastiques, de la production et de la transformation du carbonate de calcium et de l'industrie des sacs en papier.

Autres secteurs concernés : l’industrie électronique, le dessèchement des tomates, la valorisation des déchets des olives, l'élevage du poulet de chair, la fabrication de dalles en ciment et la réalisation d'un complexe touristique.

Les difficultés entravant la réalisation de ces projets à Sidi Bouzid tiennent au financement bancaire, à la complexité des procédures administratives, au manque d'autofinancement et à l'absence d'infrastructures adéquates, a indiqué, pour sa part, le gouverneur de la région, Ammar Khababi.

Cette réunion, la 4e en deux mois, a été marquée par la présence des députés de Sidi Bouzid et des représentants des différentes structures de financement et d’accompagnement.

I. B. (avec Tap).

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