exportations 9 30La conjoncture économique en Tunisie est marquée, notamment, par l’aggravation du déficit de la balance courante.

Le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT), réuni le 26 novembre 2014, à Tunis, souligne, encore une fois, «une poursuite des évolutions négatives suite à l’aggravation du déficit de la balance courante (+29% ou 1.439 MDT), au cours des 10 premiers mois de l’année, atteignant 6.396 MDT, soit l’équivalent de 7,7% du PIB contre 6,5% au cours de la même période de 2013, et ce, à cause de l’élargissement continu du déficit de la balance commerciale (+19,1% à fin octobre 2014) pour s’établir à 11,8 milliards de dinars.»

Dans un communiqué publié jeudi 27 novembre 2014, la BCT signale, également, dans ce contexte, «la décélération du rythme des exportations (2,1% contre 4,9% l’an passé) contre une accélération de celui des importations (7,2% contre 3,3%), avec une détérioration continue, à la fois, de la balance énergétique et de la balance alimentaire, dont le déficit a dépassé 3,2 milliards et 1,2 milliards de dinars, respectivement, soit un accroissement de 50,3% et 60,9%, ce qui représente plus de 82% de l’élargissement du déficit commercial global.»

La BCT note, cependant, une certaine amélioration des échanges commerciaux avec l’extérieur, à partir du mois d’octobre, surtout avec la hausse du rythme des exportations et la consolidation des importations des biens d’équipement et des matières premières et demi-produits.

«Aussi et malgré l’aggravation du déficit commercial, les avoirs nets en devises ont pu être maintenus à un niveau satisfaisant en se situant à 12.759 MDT ou l’équivalent de 111 jours d’importation, en date du 26 novembre 2014, contre 107 jours à la même date de l’année précédente et ce, grâce à un recours continu à la mobilisation des crédits extérieurs (environ 5,4 milliards de dinars depuis le début de l’année)», souligne le communiqué.

Ce qui n’est pas exactement une bonne nouvelle, puisque le pays continue de s’endetter lourdement pour subvenir aux besoins de ses populations.

A la lumière de ces évolutions, et au regard de la poursuite le l’aggravation du déficit courant, la BCT «recommande la nécessité d’intensifier les efforts afin de limiter le dérapage sérieux du déficit des échanges commerciaux et ses effets néfastes grandissants sur les équilibres financiers du pays.»

L'Institut d'émission insiste, également, sur «la nécessité d’accélérer les mesures visant à améliorer le climat des affaires afin de retrouver le rythme de l’investissement et de la croissance.»

I. B.

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