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Palais-du-gouvernement-KasbahLes partenaires internationaux de la Tunisie essayent de convaincre le prochain gouvernement tunisien de la nécessité de changer de politique économique.

Perçue comme un «bon élève» en matière politique, pour ses efforts en vue de réussir la transition démocratique, la Tunisie n’est pas loin d’être considérée comme un cancre dans le domaine économique.

Bailleurs de fonds et puissances amies, notamment les Etats-Unis, sont unanimes pour critiquer les multiples «dérapages» dans ce domaine. Comme le véto opposé par l’Assemblée nationale constituante (ANC) au renouvellement de trois permis pétroliers («Borj El Khadra», «Baguel» et «El Franig»), les augmentations salariales à répétition, alors que la productivité pique du nez, l’explosion des subventions, l’aggravation du déséquilibre des finances publiques, etc.

D’ailleurs, les bailleurs de fonds multilatéraux et certains pays amis, dont les Etats-Unis, ont déjà commencé à «travailler au corps» les partis politiques susceptibles de former le prochain gouvernement ou d’en faire partie pour les convaincre de la nécessité de changer de cap en matière de politique économique.

C’est ce qu’a fait, par exemple, la délégation du Congrès américain, conduite récemment en Tunisie par Tim Kaine, président de la Commission des Relations étrangères et du Sous-comité sénatorial sur les affaires du Proche-Orient et du Sud et de l'Asie centrale, et qui s’était entretenue notamment avec Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi, respectivement président d’Ennahdha et de Nida Tounes.

Nabil Ben Ameur

Illustration: Palais du gouvernement à la Kasbah, Tunis.

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