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CorruptionLes experts de la Banque mondiale (BM) souligne la propagation, en Tunisie, de la corruption et appellent à la réforme de la douane et de l'administration fiscale.

Trois années se sont écoulées depuis la révolution et le système économique a encore peu changé, selon une étude intitulée «La Révolution inachevée», réalisée par la Banque Mondiale et dont les résultats ont été présentés, mercredi 17 septembre 2014, à Tunis.

Ce document résume les défis auxquels fait face l'économie tunisienne, ses atouts et ses principales défaillances. Parmi ces défaillances, il parle de la corruption.

Les économistes de la BM citent une enquête effectuée auprès des entreprises et qui montre que «la Tunisie détient un des records les plus élevés au monde en matière de propagation de la corruption. Plus d'une entreprise sur quatre affirme qu'elle a payé d'une manière informelle et illégale des services administratifs pour accélérer le traitement de ses dossiers».

Une récente étude de la Banque mondiale révèle que le phénomène du commerce illicite avec la Libye et l'Algérie ne cesse de se propager, et même de prospérer, particulièrement depuis la révolution, pour atteindre au moins 2 milliards de dinars, soit 7% du volume des importations.

Ces transactions commerciales frauduleuses et illicites occasionnent des pertes au niveau des revenus de l'Etat et se montent à près du quart des recettes douanières.

Ces pratiques sapent la rémunération des entreprises performantes qui respectent les lois, mais ne reçoivent pas ensuite les fruits de leurs efforts.

Une réforme de la douane et de l'administration fiscale s'avère nécessaire pour limiter le pouvoir discrétionnaire de l'Administration et sa libre appréciation, préconisent le économistes.

I. B.

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