Selon une source de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), citée par l’agence Tap, cette augmentation sera prise en charge par la Caisse générale de compensation (CGC) afin d'éviter de plomber davantage le pouvoir d'achat du consommateur.

Les différents intervenants dans la filière laitière (ministères, organisations professionnelles, organisations de défense du consommateur…) se sont mis d'accord sur une hausse de 40 millimes par litre en faveur des agriculteurs et 20 millimes au profit des industriels.

L'Utap a accepté cette augmentation, bien qu’elle l’a considère comme «non lucrative». L'organisation agricole avait, en effet, proposé une augmentation de 150 millimes le litre à la production, expliquant que le coût d'un seul litre oscille, actuellement, entre 800 et 850 millimes, alors que la plupart des éleveurs et agriculteurs le vendent entre 700 et 740 millimes.

Face à la hausse continue du coût de production, toute la filière laitière peine à poursuivre naturellement son rythme d'activité, estime-t-on au sein de l’Utap.

Le directeur général du Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait (Givlait), Lotfi Chammakhi a souligné, dans une déclaration à l'agence Tap, qu'une convention portant sur l’augmentation du prix du lait sera prochainement signée entre les différents intervenants (ministères de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce, l'organisation patronale et l'organisation agricole).

Le responsable a indiqué que la filière laitière en Tunisie souffre du coût élevé de la production à la suite d'une série d'augmentations des prix des fourrages, de l'énergie (électricité), de la main d'œuvre et de l'emballage, ce qui a eu un impact négatif sur le coût de production et d'industrialisation.

A la fin du mois de juillet 2014, la production nationale du lait a augmenté de 8,4%, la collecte de 7% et les ventes de 7,5%. Le stock régulateur a atteint, quant à lui, 48,8 millions de litres, contre 35,6 millions à la même période de l'année dernière.

L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) avaient publié, conjointement avec l'Utap, un communiqué commun dans lequel les deux organisations mettent en garde contre l'arrêt de la production, de l'industrialisation et de la transformation en cas du refus de la hausse des prix par le gouvernement.

I. B. (avec Tap).