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Sur 14.000 projets de développement régional en suspens depuis 2006, 580 ont été réexaminés et 172, libérés des obstacles, seront mis en chantier bientôt.

Par Marwan Chahla

Le groupe de travail chargé des projets publics de développement, notamment dans les régions, a surmonté nombre de difficultés faisant obstacle à la réalisation de ces projets.

Nidhal Ouerfelli, ministre chargé de la Coordination et des Affaires économiques et porte-parole du gouvernement, a déclaré, samedi 30 août 2014, que le groupe d'experts chargé d'étudier les projets publics de développement régional restés en panne et de trouver les solutions à leur mise œuvre a pu se concentrer sur 580 dossiers dont 172, c'est-à-dire près de 30%, sont aujourd'hui dégagés de toutes les complications empêchant jusque-là leurs réalisations.

Obstacles procéduraux et difficultés foncières

M. Ouerfelli a rappelé le lourd legs dont a hérité la Révolution: «Plus de 14.000 projets – depuis 2006 – étaient en suspens et attendaient d'être débloqués. Le groupe de travail a limité, dans un premier temps, le nombre de dossiers à 580 pour résoudre finalement les problèmes de 172 d'entre eux qui boosteront sans doute le développement régional et local».

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Faciliter la prise de décisions et la résolution des problèmes.

Décrivant la méthode de travail de cette équipe d'experts, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu'«une fois ces 580 projets retenus, des sous-commissions régionales sectorielles ont été formées, des visites sur le terrain organisées et des réunions tenues avec les ministères concernés. Ainsi, les obstacles procéduraux pour 172 projets ont été levés et leurs difficultés foncières ont été résolues. Les autres aspects – financiers et techniques – ne pouvaient que gagner en efficacité et célérité».

Pour les 408 projets restant, le groupe d'experts assurera toujours le suivi et optera pour la simplification qui passera par la désignation d'un interlocuteur unique pour la région ou le gouvernorat afin de faciliter la prise de décisions et la résolution des problèmes.

Envoyer des signes positifs aux investisseurs

C'est bien là, sur le terrain de la réalisation de projets régionaux et nationaux de développement et de la création d'emplois, que les Tunisiens attendent le gouvernement provisoire de Mehdi Jomâa et ceux qui lui succèderont – dans les proche, moyen et lointain avenirs.

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Inciter les investisseurs privés à aller dans les régions intérieures.

Dans l'immédiat également, les investisseurs privés, qu'ils soient tunisiens ou étrangers, ne se débarrasseront de leur frilosité et leur timidité que si le gouvernement montre la voie et concrétise.

L'annonce de la mise sur les rails des 172 projets de développent servira ainsi de très bonne entrée en matière, la semaine prochaine, pour la conférence internationale «Investir pour la Tunisie» qui verra la participation d'une trentaine de pays, dont les Etats-Unis et certains Etats du Golfe, des institutions comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ainsi que des entreprises internationales.

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