offre emploi 11 21Le ministère de la Santé est en train d’étudier des propositions relatives à la révision des tarifis des médicaments, secteur qui fait face actuellement à des difficultés.

C’est le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, qui l’a annoncé, jeudi 21 août 2014, à l'agence Tap, en marge d'une conférence au palais des sciences de Monastir, sur «les défis et paris des produits pharmaceutiques dans la zone de l'est de la Méditerranée».

Une entrave à l’exportation

Le ministre de la Santé a expliqué que l'industrie des médicaments ne peut pas se développer en Tunisie sans une révision des tarifs qui posent problèmes aux industriels. «Le prix des médicaments en Tunisie est l'un des plus bas au monde et il n'a pas changé au cours des 18 aux 20 dernières années», a rappelé le ministre. «Il n'est pas logique de continuer à vendre les médicaments à des prix aussi bas, surtout que ceux produits en Tunisie sont d'une qualité reconnue à l'échelle internationale», a-t-il ajouté.

Des réunions ont eu lieu entre le ministère de la Santé et celui du Commerce et de l'Artisanat, pour étudier cette question. Il faut protéger le pouvoir d'achat des citoyens, a admis M. Ben Ammar, mais, a-t-il ajouté, «les prix actuels des médicaments n'encouragent pas les industriels à exporter». C'est pourquoi, selon lui, il est impératif de trouver des solutions à ce problème des tarifs.

Cap sur les médicaments biologiques

Pour sa part, le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP), Abdallah Jalel, a indiqué à l'agence Tap que le prix des médicaments tunisiens n'est pas élevé et constitue une entrave à l'exportation, surtout que l'importateur étranger demande le prix appliqué dans le pays d'origine.

Le président du CNOP a appelé, par ailleurs, à l'unification des législations des pays maghrébins, afin de faciliter la libre circulation des médicaments dans ces pays, avant de passer, par la suite, aux autres Etats africains.

L'industrie pharmaceutique en Tunisie fournit 47% des besoins du marché local et exporte 60% de sa production. Elle devrait s'orienter vers la production des médicaments biologiques qui sont l'avenir du secteur, ceux destinés aux maladies cancéreuses, a estimé le ministre de la Santé, ajoutant que son département est en train d'étudier des propositions d'industriels étrangers pour la production de cette catégorie de médicaments en Tunisie.

I. B. (avec Tap).

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