Yadh-Ben-Achour-Economie«On a réglé le premier défi, à savoir la Constitution. Mais une Constitution ne donne pas à manger», a déclaré Yadh Ben Achour.

Cette phrase de l'ex-président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique (Hiror), contenue dans un entretien au quotidien sénégalais ‘‘Le Soleil’’, publiée le samedi 19 avril 2014, a de fortes chances d'être choisie comme la citation de la semaine.

M. Ben Achour ajoute dans le même entretien que la nouvelle Constitution tunisienne, bien qu'elle soit démocratique et «obtenue grâce à un consensus horizontal», ne règle pas, loin d'en faut, «les problèmes de la justice sociale, de chômage des jeunes ou de déficit budgétaire.»

Le professeur de droit public, qui a joué un rôle important dans la première phase de la transition politique, estime que la «Tunisie a un problème économique très sérieux, un problème de déséquilibre régional et de quasi ruine des finances publiques».

Que faire? Réponse de Yadh Ben Achour: «Il faut relancer l'économie, relancer le tourisme et la croissance. Il faut surtout remettre les gens au travail et à la discipline, car, après la révolution, les gens sont dans une sorte d'ivresse de la liberté. Relancer l'économie sera le vrai défi du prochain gouvernement».

I. B.