Le prix du quintal d’amonitre est ainsi passé de 35 à 40 dinars, celui du phosphate de 41 à 45 dinars et celui du DAP de 47 à 52,3 dinars.

Ces augmentations entraînent «des répercussions négatives directes et insupportables sur les coûts de production et le revenu des agriculteurs, les céréaliers en premier lieu, hypothéquant leurs capacités de financement de la prochaine saison agricole», indique le communiqué.

Conect Agri souligne, également, que les dernières augmentations «font suite à deux campagnes céréalières sans réévaluation des prix à la production consentis par l'administration de tutelle», c’est-à-dire le ministère d’Agriculture.

Ces dernières augmentations viennent, par ailleurs, «s'ajouter à celles des autres éléments entrant dans la composition du prix de production, ces deux dernières années, à savoir les carburants et les lubrifiants, la main d'œuvre et les produits phytosanitaires», précise encore Conect Agri.

L’organisation patronale demande, par conséquent, aux administrations dont relèvent ces décisions de les suspendre et «d'engager sans délai des négociations avec tous les professionnels structurés du secteur afin d'apprécier les retombées des augmentations des deux dernières années et de rééquilibrer les prix à la production pour les céréales.»

La Conect rappelle que les agriculteurs disposent de l’Institut national des grandes cultures (INGC), qui pourrait être mis à contribution pour «établir une formule de calcul de prix sur des bases scientifiques et consensuelles et en finir avec les décisions unilatérales et arbitraires qui risquent de mettre à plat, définitivement, l'appareil de production agricole».

I.B. (avec communiqué).