world economic forum 9 4La Tunisie a été classée à la 83e place sur 148 pays dans le Rapport mondial sur la compétitivité 2013-2014, perdant 43 places par rapport au classement de 2011-2012 (40e) et 51 par rapport à celui de 2010/2011 (32e).

Absente du classement de l'année dernière, «en raison d'un changement structurel important dans les données, qui a rendu les comparaisons avec les années passées difficiles», la Tunisie a réintégré le classement du Rapport mondial sur la compétitivité 2013/2014, publié, mercredi, par le Forum économique mondial de Davos.

La Tunisie occupe la 6e place au plan africain, après avoir longtemps occupé la 1ère, et la 9e place au plan arabe. Mais si, dans le monde arabe, la Tunisie devance le Yémen (148e) l’Égypte (118e), la Libye (108e) et l’Algérie (100e), elle se situe cependant loin derrière le Maroc (77e), la Jordanie (68e) et le Bahreïn (43e), et très loin derrière l’Arabie Saoudite (20e), les Émirats Arabes Unis (19e) le Qatar (13e).

«C’est un classement décevant même s’il était attendu», a estimé Ahmed Bouzguenda, président de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE). Et d’ajouter: «La stabilité politique, la sécurité, le terrorisme et l’évolution du marché financier ont été parmi les indicateurs qui ont influencé négativement la note de la Tunisie dans ce rapport». Et qui, par conséquent, aura un impact négatif sur la décision des investisseurs étrangers que notre pays espère attirer pour booster la croissance et la création d’emploi.

Evoquant du classement de la Tunisie par le Forum économique mondial de Davos, Ridha Saidi, ministre chargé des Dossiers économiques, a admis que la situation sécuritaire, politique et financière (notamment la précarité du secteur bancaire) sont les principaux facteurs à l’origine de la régression du classement de la Tunisie. Il a ajouté: «Nous abordons ces indicateurs avec transparence et des réunions auront lieu pour discuter de tous les aspects relatifs aux critères dont il a été tenu compte pour le classement, ainsi que l'examen de l'action à entreprendre pour éviter les défaillances».

I. B.