ridha saidi 8 31La conjoncture économique difficile que traverse le pays va contraindre le gouvernement à demander à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) de reporter les négociations salariales pour après 2014.

C’est ce qu’a indiqué Ridha Saïdi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Dossiers économiques.

Le report des négociations, qui serait une première dans le pays depuis la mise en place du système des négociations salariales tous les 3 ans, constitue un défi majeur pour le gouvernement et ne sera décidé qu'une fois le budget de l'Etat pour 2014 achevé et les équilibres financiers du pays préservés, a-t-il souligné lors d'un point de presse, tenu, vendredi à la Kasbah, pour dresser le bilan de la situation économique, financière et de développement du pays.

L'économie tunisienne connaît actuellement d'importantes difficultés, a reconnu M. Saïdi, estimant qu’«aucun gouvernement de compétences ou de technocrates ne pourrait faire sortir l'économie nationale de sa crise».

Il a évoqué, également, la situation difficile des entreprises publiques, notamment, celles n'exerçant plus certaines de leurs activités dans le cadre de la sous-traitance et qui ont nécessité, selon lui, l'injection d'importantes ressources financières puisées dans le budget de l'Etat, pour les aider à résorber leur déficit.

M. Saidi a mis l'accent sur la nécessité d'agir dans le cadre d'une approche participative avec l'UGTT et l’Utica, la centrale patronale, qui ont présenté des solutions pour sortir de la crise actuelle.

Parmi ces solutions et que M. Saïdi élude, c’est la démission du gouvernement actuel, qui s’est distingué par son incompétence et a enfoncé davantage le pays dans la crise, et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales indépendantes.

I. B. (avec Tap).