utica 8 28L'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica, patronat) constate l'état lamentable de l'économie nationale et propose un plan d'action pour faire sortir le pays de la crise qu'il traverse. Communiqué...

Le Conseil administratif de l’Utica, réuni mardi au siège de l’organisation patronale a examiné la situation de l’économie tunisienne sur la base d’une étude sur l’état des lieux des différents aspects économiques (croissance, emploi, investissement, exportation, inflation, finances publiques…) démontrant que l’économie nationale passe actuellement par une crise qui risque de s’aggraver si l’on ne prend pas les mesures adéquates nécessaires dans les plus brefs délais.

Le Conseil a proposé, ainsi, un plan d'action pour faire sortir le pays de la crise qu'il traverse.

Ce plan consiste à la formation, en premier lieu, d'un gouvernement de compétences nationales capable de donner des signaux positifs, clairs et décidés aussi bien vis-à-vis des acteurs économiques nationaux que nos partenaires étrangers, et d'interagir rapidement avec l'évolution de la situation dans le pays et d'éviter l'aggravation de la crise.

Ce nouveau gouvernement œuvrera à :

- communiquer, de manière professionnelle, sur le plan national et international sur l’état réel et objectif de l’économie tunisienne et sur ses capacités à opérer une reprise rapide;

- rassurer les bailleurs de fonds sur la capacité du pays à maitriser la situation et à tenir ses engagements financiers et à mener les réformes nécessaires;

- demander à la classe politique de tenir un discours responsable tenant compte de l’état réel de l’économie, de l’ampleur des défis et de la nécessité de la contribution de tous à l’effort de redressement économique;

- mobiliser les acteurs nationaux autour du défi du repositionnement du travail comme valeur sociale;

- garantir par l’Etat la continuité et la fluidité logistique sur tout le territoire national;

- obtenir un consensus sur une paix sociale au moins jusqu’à fin 2014;

- rétablir l’ordre et la sécurité et lutter efficacement contre le terrorisme pour rétablir la confiance;

- augmenter le pouvoir d’achat et réduire l’inflation par une baisse des taux des taxes. Cette réduction des taux pourrait même augmenter les recettes de l’Etat;

- tranquilliser les fonctionnaires et rétablir la gestion de carrière par les compétences; - rétablir l’autorité dans les structures en charge des services publics;

- annoncer de manière claire les investissements à réaliser en moins d’un an dans chaque région et leur désigner des chefs de projet qui soient ordonnateurs du budget et responsables des résultats;

- mobiliser un Fonds de 1000 millions de dinars pour financer à taux zéro les projets d’investissements productifs dans les régions;

- accorder des avantages spécifiques aux investisseurs privés qui réalisent des investissements immédiats dans certaines régions;

- accorder des avantages spécifiques aux entreprises qui créent des emplois supplémentaires durables en moins d’un an;

- accorder une indemnité de mobilité (déplacement et hébergement) pour les demandeurs d’emploi qui trouvent du travail hors de la zone de résidence de la famille;

- réajuster les droits et taxes excessifs pour certains produits pour lutter contre la contre bande et engager une politique d’intégration des opérateurs informels dans le secteur organisé.

Par ailleurs, les membres du Conseil administratif de l’Utica ont examiné la situation politique dans pays, notant l’absence d’une évolution significative et d’un changement fondamental au niveau des positions des différentes parties politiques.

Ils ont décidé ainsi de maintenir la position de l’Utica annoncée à l’issue de leur dernière réunion du 29 juillet 2013, et qui représente une des meilleures solutions pour sortir de la crise politique que vit le pays.

Source : communiqué.

.