cereales 8 26La baisse drastique de la récolte des céréales pendant la saison 2012-2013 va obliger la Tunisie à importer près 16 millions de quintaux de blé et orge.

La baisse de production de céréales est due, notamment, au déficit pluviométrique surtout dans les zones de production céréalière du nord et du centre.

Habib Jomli, secrétaire d'Etat à l'Agriculture, cité par l’agence Tap, a indiqué que la récolte céréalière ne dépassera pas, cette saison, 13 millions de quintaux, contre 22,7 millions de quintaux au cours de la saison dernière, soit une baisse de 44%.

Il a fait observer qu'au cours de la semaine dernière, près de 7,235 millions de quintaux ont été collectés, précisant que le volume collecté sera la base référentielle sur laquelle seront déterminées les quantités que le pays est obligé d'importer.

M. Jomli a fait savoir que cette baisse de production va nécessiter l'importation des quantités nécessaires à la consommation locale, qui plus est en devises, à un moment où les prix en vigueur sur le marché international ont observé une hausse notable.

Ainsi, selon, lui, le prix moyen d'une seule tonne de blé dépasse les 600 dinars alors que l'orge se vend à environ 550 dinars la tonne. Cela risque d'influer sur les cours d'importation en devises ainsi que sur la balance alimentaire commerciale et la balance des paiements.

Il convient de rappeler que la moyenne de consommation nationale annuelle de céréales (blé tendre et dur et orge) est estimée à 25 millions de quintaux.

Le secrétaire d'Etat a fait remarquer que la sécheresse qui sévit actuellement dans le pays a eu un impact négatif sur la production agricole d'une manière générale, et sur les grandes cultures et la production animale en particulier.

Il a indiqué que ce phénomène a touché les régions du centre et du sud, ainsi que de larges superficies dans la zone nord, surtout au Kef, à Zaghouan et Siliana. M. Jomli devait rappeler que près de 1,130 million d'hectares ont été emblavés au cours de la saison 2012- 2013, contre 1,300 million d'hectares, la saison dernière.

En outre, les superficies récoltées ont atteint 759.000 hectares actuellement, contre 1 million d'hectares, pendant la saison précédente. Les superficies touchées par la sécheresse sont estimées, selon la même source, à 548.000 ha situés dans les régions du Kef, Zaghouan et Siliana, ainsi que dans certaines régions du centre, à savoir Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid qui ont été affectées par la pénurie de pluies. A telle enseigne que la récolte ne dépasse pas 5 quintaux par hectare.

Le responsable a affirmé que la question du rééchelonnement des dettes des agriculteurs ayant subi des dommages dus à la sécheresse est en cours d'examen, relevant qu'à partir de la semaine prochaine, les agriculteurs endettés bénéficieront des attestations d'indemnisation, en vue de leur permettre de rééchelonner leurs dettes et de faire annuler les intérêts sur les crédits bancaires, tout en bénéficiant de nouveaux crédits saisonniers pour reprendre leurs activités pendant la saison prochaine 2013-2014.

M. Jomli a rappelé que le gouvernement a pris depuis mai dernier des mesures conjoncturelles pour faire face à la sécheresse, en octroyant gratuitement aux petits éleveurs des aides en nature, tel que l'orge, et en leur accordant une prime de fourrages, avec des quantités de bouchons de luzerne subventionnées par l'Etat pour surmonter les difficultés dont ils souffrent.

Le coût des aides est estimé à 21,3 millions de dinars, tel que fixé par l'Etat pour être au chevet des petits éleveurs répartis dans les différentes régions souffrant de la sécheresse dans le centre et le sud du pays.

Source: Tap.