nabil abdellatif 8 23L'Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT) soutient toutes les solutions consensuelles susceptibles de sortir l'économie nationale de sa crise actuelle, qui exige des réformes, ainsi que la révision du budget de l'Etat pour 2013.

Le président de l’OECT, Nabil Abdellatif, qui parlait au cours d'une conférence de presse, jeudi, à Tunis, a souligné la nécessité de parvenir à un consensus sur les différentes questions politiques de l'heure, notamment «un accord sur un calendrier et une feuille de route claire et précise, en vue de parachever le processus de transition démocratique devant aboutir à des élections crédibles et transparentes».

«Le gouvernement se doit d'appliquer une politique d'austérité lors de la révision du budget de l'Etat pour 2013 au lieu de la politique de largesse adoptée actuellement et qu'il n'est plus possible de poursuivre au vu des indicateurs de croissance réalisés par l'économie au cours du 1er semestre et des prévisions du 3e trimestre de 2013», a estimé M. Abdellatif.

Le président de l’OECT a également mis l'accent sur l'importance de la création d'un ministère de l'Economie nationale, qui se chargera du contrôle quotidien et de l'arbitrage entre la politique monétaire et celle du budget, ainsi que du suivi des programmes de réformes requis par les organismes de crédits (FMI, Banque mondiale, etc.) et de l'audit de la dette extérieure.

Il est indispensable, a estimé M. Abdellatif, de «réappliquer les décrets-lois émis par le chef du gouvernement, et qui devraient, bénéficier, au préalable, de l'accord du Conseil économique et social (CES) ou d'un organisme agréé».

Le président de l'OECT a insisté, par ailleurs, sur l'impératif de «reporter les réformes structurelles, telles que celles relatives à la fiscalité et à l'investissement, jusqu'à l'achèvement de la feuille de route et leur remplacement par des mesures exécutoires urgentes pour le rétablissement de la confiance dans le marché tunisien».

Il a ensuite mis en garde contre la situation critique par laquelle passe le pays, exigeant des institutions de l'Etat, de la famille politique et de la société civile un peu plus de retenue, et recommandé d'«éviter l'escalade et tout ce qui est de nature à conduire la société tunisienne à la division».

 

I. B. (avec Tap).