bourse tunis 4 5 2Le revenu global des 66 sociétés cotées en bourse s'est accru de 8,3%, au cours du 1er semestre de 2013 par rapport à la même période de 2012, en dépit d'une baisse de 4% de l'indice Tunindex.

Selon un rapport publié sur le site électronique de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), qui a publié ces chiffres, le produit net bancaire (PNB) des 11 banques cotées a enregistré, au cours de la même période, une progression de 12,4%.

Les revenus nets des 7 sociétés de leasing cotées ont également grimpé de 8,3%.

L'incertitude politique en question

Le président de l'Association des intermédiaires en Bourse (AIB), Adel Grar, a cependant déploré, dans une déclaration à l'agence Tap, «une stagnation du marché boursier qui n'a pas été observée depuis 1994», qu'il a imputé à d'incertitude politique prévalant actuellement dans le pays.

Cette stagnation se manifeste, selon M. Grar, à travers une situation d'attentisme et une baisse des transactions sur le marché financier avec un volume quotidien de 1 million de dinars (MD), contre 10 MD en 2010.

Pour être rassurés, les investisseurs, notamment, les étrangers qui représentent le pilier de l'investissement de la BVMT, attendent un signal fort du début du dénouement de la crise politique en Tunisie, a indiqué M. Grar, soulignant l'urgence de fixer une date pour les prochaines élections.

«Méfiance exagérée» envers l'économie tunisienne

«La baisse de deux crans de la note souveraine de la Tunisie par l'agence de notation Standard&Poor's (réduite à ''B'') augmentera les appréhensions chez les investisseurs», a mis en garde l'expert, qui a qualifié cette révision à la baisse d'injuste dans la mesure où elle traduit «une méfiance exagérée» envers l'économie tunisienne.

«Avant d'accorder sa note, l'agence internationale s'est basée sur la crise politique et la recrudescence de la violence dans le pays, plutôt que sur des données économiques», a-t-il déploré.

Pour le responsable boursier, les fondamentaux de l'économie tunisienne restent solides, en dépit de la crise, et cela grâce à une main d'œuvre compétente et à des secteurs prometteurs. D'ailleurs, a-t-il rappelé, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de confirmation à titre de précaution, en faveur de la Tunisie. Ce qui constitue, selon lui, une reconnaissance de la capacité de l'économie tunisienne à reprendre son rythme, à la faveur des réformes engagées (code d'investissement, réforme bancaire et fiscale, etc.)».

Source: Tap.