The Independent | Simon Calder : tourisme en Tunisie

Simon Calder, le globe-trotter de notre confrère britannique ''The Independent'', continue toujours de miser sur la destination Tunisie : malgré les difficultés de sa transition, le pays mérite toujours d'être visité.

Par Marwan Chahla

 

Simon Calder est, on le sait, un inconditionnel supporteur du séjour touristique dans notre pays. Dans ses réponses aux questions des lecteurs du quotidien londonien à très grand tirage, dans rubrique régulière «Holiday Helpdesk» (Conseils-voyage), il n'en démord pas : malgré toutes les difficultés que connaît la Tunisie, globalement, la transition démocratique ne s'y passe pas «très mal» et le pays mérite toujours le déplacement, pour plus d'une raison.

Un certain @midiancabal, lecteur du ''Independent'', qui, au vu de ce que rapportent les médias nationaux et internationaux sur ce qui se passe dans notre pays, s'interroge sur les risques d'un déplacement en Tunisie.

Toujours mû par une sympathie débordante et inaltérable – certains diront «compassion», et d'autres parleront de «candeur» ou de «naïveté» –, Simon Calder reste catégorique: «le processus de la transition démocratique en Tunisie a été remarquablement paisible», écrit-il, dans sa colonne postée aujourd'hui sur le site du ''Independent''. En d'autres termes, les nombreux assassinats politiques, les affrontements avec des groupes terroristes au Mont Chaâmbi, les découvertes régulières de caches d'armes, les démonstrations de force des salafistes au coeur des stations balnéaires prisées par les touristes (Sousse, Hammamet), etc., n'ont rien de vraiment inquiétant pour les touristes britannique. C'est bien à savoir.

Exprimant à mots couverts (diplomatiques) le regret que le jeu électoral ait pu offrir la victoire et le pouvoir aux islamistes, souvent hostiles au tourisme et surtout aux touristes occidentaux, notre confrère livre, tout de même, aux lecteurs de son journal un rappel des évènements qui ont marqué le premier Printemps arabe, notamment les assassinats politiques, les manifestations anti-gouvernementales qui les ont suivis et les protestations qui ne finissent jamais.

Il regrette cependant l'alarmisme des autorités britannique qu'il qualifie de «réaction excessive», chaque fois que la rue bouge en Tunisie ou que la tension monte...

A court terme, selon les prévisions Simon Calder, les troubles récents et la situation actuelle d'enlisement ne devraient avoir qu'un effet minimal sur les visiteurs étrangers et le tourisme tunisien.

Bouclant sa réponse par une certaine note d'humour et de réalisme, Simon Calder reconnaît qu'il craint les attaques terroristes en Tunisie, mais il préfère plutôt rappeler à ses lecteurs que les Tunisiens détiennent la triste réputation d'être de mauvais conducteurs de la route. Aussi, conseille-t-il aux visiteurs britanniques de choisir le train comme moyen de transport pour leurs déplacements à travers le pays.

Ennahdha et la Troïka, qui ont usé le pays et tous ses secteurs d'activité, devraient comprendre que le soutien inconditionnel de personnes comme Simon Calder n'est pas inépuisable.

Source: ''The Independent''.

 

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