Tout en remerciant tout ceux qui ont pensé à elle pour le poste de chef de gouvernement, Wided Bouchamaoui, présidente de l'Utica, affirme, dans un communiqué, qu'elle n'est nullement intéressée par ce poste.

Dans un communiqué publié dimanche, Mme Bouchamaoui, présidente de la centrale patronale historique, informe l'opinion publique nationale qu'elle «n'est intéressée par aucun poste ou responsabilité politique» et que toute son attention et tout son effort «sont orientés aujourd'hui à servir l'économie nationale et à défendre l'entreprise et à lui garantir les meilleures conditions pour qu'elle améliore ses performances en cette phase exceptionnelle par laquelle passe notre pays».

Tout en remerciant pour leur confiance tous ceux qui ont pensé qu'elle est en mesure d'assumer des responsabilités politiques, Mme Bouchamaoui a rappelé que son seul souci aujourd'hui c'est d'«oeuvrer pour que l'économie nationale dépasse la phase difficile qu'elle traverse aujourd'hui», et ce à partir de ses responsabilités en tant que présidente de l'Utica.

Mme Bouchamaoui précise, par ailleurs, que «toutes les actions menées par l'organisation patronale au cours des derniers jours et ses concertations avec les différentes forces politiques, civiles et sociales s'inscrivent dans la défense de l'intérêt national et la contribution aux développements que vit aujourd'hui le pays, et ce en conformité avec les décisions du Conseil administratif de l'organisation, réuni le 29 juillet.»

«Je souligne une nouvelle fois l'attachement de l'Utica à son indépendance, à sa neutralité politique et à sa volonté de rester à même distance de tous les partis et de toutes les forces politiques du pays», a aussi indiqué Mme Bouchamaoui, précisant que «le seul facteur qui détermine les positions de l'Union reste l'intérêt supérieur de la Tunisie».

La présidente de l'Utica appelle enfin toutes les forces vives du pays à «faire prévaloir l'intérêt national et à oeuvrer en vue d'apaiser les tensions politiques», «à travers le dialogue et la recherche des consensus», tout en soulignant «la difficulté dans laquelle se trouve l'économie nationale» et qui «requiert des mesures d'urgence et une conjugaison des efforts afin qu'elle reprenne son rythme habituel et envoie des signaux positifs à tous les citoyens, mais aussi aux investisseurs tunisiens et étrangers».

I. B.