tourisme 6 26La Tunisie a accueilli, au cours des 7 premiers mois de l'année, 3.290.000 de touristes contre 3.244.000 au cours de la même période de 2012, soit une hausse de 2%. L'écart reste toutefois négatif de 17% par rapport à 2010.

Les récents événements qui ont marqué la scène nationale ont eu des impacts sur le secteur touristique, certes limités au niveau des annulations de réservations – peu d'annulations de séjours ont été jusqu'ici signalées pour le mois d'août –, mais des inquiétudes sérieuses pèsent sur l'arrière saison 2013. Alors que les excursions et les circuits touristiques ont été suspendus et leur reprise est encore lente.

Ce sont là les principaux points dégagés d'une réunion tenue, vendredi matin, au siège du ministère du Tourisme, réunissant les commissaires régionaux du tourisme et les responsables de l'administration centrale du tourisme.

La réunion était consacrée à l'examen de la conjoncture touristique à la lumière des récents événements en Tunisie.

Au cours de leurs exposés, les commissaires régionaux ont précisé que les récents actes terroristes n'ont pas, contrairement à ce qui a été véhiculé, occasionné un mouvement massif d'annulations de réservations et que celles-ci n'ont jusqu'ici concerné que quelques cas individuels et environ 5 groupes de touristes en provenance des pays de l'Europe centrale.

Ils ont toutefois exprimé des inquiétudes pour les mois de septembre, octobre et novembre prochains, craignant un ralentissement, sinon un arrêt des réservations qui pourraient porter un coup dur pour le secteur dont plus de 65% du son chiffre d'affaires sont habituellement réalisés au cours du deuxième semestre de l'année.

Jamel Gamra, ministre du Tourisme, qui a reconnu la difficulté de la conjoncture actuelle, a demandé aux commissaires du tourisme de maintenir un contact permanent avec les professionnels du secteur, les représentants du tourisme tunisien à l'étranger, les compagnies aériennes et les tour-opérateurs et partenaires étrangers afin de recueillir les informations les plus fiables sur le comportement des différents marchés émetteurs et d'apporter les réajustements nécessaires en termes de communication, de promotion et de commercialisation du produit touristique tunisien.

Le débat a porté également sur les conditions d'ordre sécuritaire dans les zones touristiques, sur les opérations de contrôle de la qualité des services, sur la sécurité du transport touristique et sur les rapports régionaux fraichement élaborés dans le cadre de la carte touristique nationale et des opportunités d'investissement dans les régions.

Une démarche qui s'inscrit dans la nouvelle stratégie du développement du tourisme tunisien pour les prochains années.

Il convient de rappeler qu'au lendemain de l'assassinat du député Mohamed Brahmi, une cellule de veille a été constituée au sein du ministère du Tourisme pour gérer la situation du secteur et les difficultés nées de la grève générale du vendredi 26 juillet dernier. Cette cellule est encore opérationnelle en étroite concertation avec la profession.

Source : communiqué.